Ce drama raconte le parcours chaotique et douloureux de 3 personnes blessées qui trouvent l’amour et se retrouvent eux-mêmes au long d’un road-trip un peu fou, parfois drôle et souvent émouvant.
Hae-Jo a été abandonné par ses parents à l’âge de 8 ans dans des circonstances très traumatisantes, ce qui l’a rendu égocentrique et quasi asocial. Jae-mi, abandonnée à la naissance dans un orphelinat, n’a jamais pu se faire adopter contrairement à ses compagnons d’infortune, et elle a développé un important complexe d’infériorité. Heung au contraire a grandi dans une famille très aisée mais à l’ombre d’une mère et d’un clan ancestral rigides et étouffants.
Hae-Jo décide de partir à la recherche de ses origines suite à une énième nouvelle traumatisante et ces 3 là se retrouvent à parcourir le pays, poursuivis par un gang haut en couleur et par les diverses personnes qu’ils ont tous abandonnés derrière eux. La Grande Réconciliation Rédemptrice peut commencer. Hae Jo découvre que la famille n'est pas toujours ceux qui nous ont fait naître. Heung commence à prendre suffisamment confiance en lui pour défier sa mère autoritaire. Jae Mi comprend qu'elle a de la valeur. Et tous les trois verront leurs yeux s'ouvrir sur l'amour qui les entoure.
C’est un bon scénario mené de main de maître et sur un bon rythme, qui mêle également l’humour, l’émotion, l’action et l’aventure. Mais j’ai un gros souci avec l’écriture des personnages et surtout du couple principal. Lui a un vrai problème avec le concept de consentement : il use et abuse de la malheureuse Jae-Mi, son ex qu’il a larguée comme une vieille chaussette des années plus tôt et qu’il kidnappe le jour de son mariage pour son propre plaisir à lui. Et jamais les auteurs du drama n’ont pensé à inclure au moins une scène où il s’excuse auprès d’elle, c’est donc finalement normal hein d’agir comme un abruti et de ne s’occuper que de ses propres désirs. Elle elle ne vaut pas mieux, à finalement choisir ce toxique avec qui elle a déjà bien morflé et qui est revenu pourrir sa vie alors qu’elle ne lui demandait rien et qu’elle s’en sortait enfin plutôt bien, franchement, c’est lassant ce genre de développement du sentiment amoureux.
Mon plus gros regret : Hae-Jo part à la recherche de ses 5 pères potentiels. Il en voit formellement 2 (joués par 2 excellents acteurs), le 3e est à peine effleuré, on ne saura jamais pour les 2 derniers. Quant à son « vrai » père qui l’a abandonné, on apprend qu’il a fondé une autre famille et que Hae-Jo a une petite sœur qu’il rencontre au cours d’un épisode. Il retrouve ce père en toute fin de drama et là … bah rien. Une accolade, même pas il revoit sa sœur pour un ultime adieu, même pas il reste chez eux jusqu’au lendemain. C’est très frustrant et quand même assez incompréhensible de la part des scénaristes, ça m’a gâché la fin.
Idem pour Jae-Mi : elle retrouve sa mère et là bah rien non plus. Enfin pas plus que ça. C’était franchement pas la peine.
Mon autre regret : la mère de Heung le fait suivre par un espèce de garde du corps venu des US, costume noir/lunettes noires, personnage assez incongru dans le paysage mais bon pourquoi pas. Voilà t’y pas qu’à la fin, quand elle comprend que son fils ne reviendra pas, et alors qu’on nous martèle depuis le début que ce fils est la prunelle de ses yeux et la chair de sa chair, voilà t’y pas qu’elle se détourne de ce fils et déclare à ce men in black que c’est lui maintenant son fils …. Mais WTF ???
En revanche il n’y a rien à redire sur le casting. Woo Do-hwan sait rendre n’importe quel rôle convaincant et n’importe quel personnage sympathique, même le plus insupportable. Oh Jung-se est impressionnant dans son rôle de fils-à-maman immature qui parvient à se libérer de son emprise, pour moi il vole même la vedette à WDH, son personnage est le plus intéressant à suivre.
J’ai aussi retrouvé avec plaisir la lumineuse Lee EI (My Libération Notes) et Lee Da-hee (LUCA). Par contre Lee Yoo-Mi n’arrive pas à rendre son personnage sympathique et l’enferme dans une infantilisation pénible à crier et pleurer dès qu’elle doit exprimer une émotion, c’est fatigant.
Bref, dommage, la fin n’est pas à la hauteur du reste.