Attention cette critique peut contenir quelques spoilers.
Saison 1: Fight Club, Fight Club et Fight Club. L'influence principale de Mr. Robot est toute trouvée. Schizophrénie, anticapitalisme, révolution... Fight Club est une des grandes inspirations du créateur de la série USA Network. Malheureusement elle n'arrive globalement pas à se hisser au niveau du film de David Fincher et en pâtie.
Pourtant la série de Sam Esmail ne manque pas de qualités. Une belle réalisation, très sombre et assez épurée. Une musique parfaitement choisie. Et puis évidemment un jeu d'acteurs très bien orchestrée, le jeune Rami Malek en tête de liste. En revanche quelques pertes de rythme notables sont à souligner. L'épisode pilote est trop long et les deux-trois épisodes suivants en perte de vitesse. C'est seulement à partir du 5ème épisode que le scénario devient vraiment intriguant. Il vire rapidement au casse tête (séquence paranoïa de l'épisode 4) mais se suit agréablement. Non, véritablement le problème majeur de cette série, c'est cette sensation de déjà vu.
A trop vouloir s'inspirer de Fight Club (ceci est une supposition) Sam Esmail s'est enlisé. Certes les méthodes anticapitalistes ne sont pas les mêmes. Internet et le monde informatique en général est une originalité louable. Mais Elliot Anderson est un copié-collé (ou presque) du personnage d'Edward Norton dans Fight Club. Complètement perdu entre illusion et réalité, mensonge et vérité, évidemment insomniaque et surtout leader malgré lui. Le casse-tête mental n'a plus aucune valeur ajoutée. La rengaine schizophrène est mise en route. Le charme, de cet instrument souvent utilisée par les scénaristes, perd cruellement de sa puissance et donc de son efficacité.
Rien n'est perdu pour autant pour Mr. Robot. Le succès général de la série conforte la décision précoce des producteurs de réaliser une deuxième saison. Objectif important: réussir cette fois à sortir du carcan Fight Club (maintenant que la révolution est en marche)! 7,7/10