Entre "Downton Abbey" et "Au bonheur des dames" !!!
Saison 1 (6/10) :
Entre "Downton Abbey", pour le côté évocation des différentes classes sociales à une époque où les barrières entre elles s'apprêtent sérieusement à se fragiliser, et "Au bonheur des dames" d'Emile Zola, pour le côté histoire d'un grand magasin et de sa "faune", le tout mâtiné de réalité car le Mr. Selfridge du titre a réellement existé ; l'établissement qu'il a fondé sur Oxford Street et qui existe toujours en est le meilleur témoignage...
Créée par Andrew Davies, à qui on doit l'excellent "House of Cards" (dont bien sûr la série américaine qui porte le même titre avec Kevin Spacey est le remake !!!) et la brillante adaptation BBC d'"Orgueil et préjugés" avec Colin Firth, cette série sait être intéressante et jamais ennuyeuse malgré un aspect bancal.
Un aspect bancal qui vient du traitement des personnages. Au côté de ceux aussi forts que le fondateur du grand magasin londonien et de la jeune vendeuse Agnes Towler que l'ambition de gravir les échelons rend attachante, les autres ont peine à exister en particulier celui de la chanteuse de revue, maîtresse du protagoniste, qui n'est pas pleinement creusée, et les membres de la famille de ce même protagoniste, qui, exceptée l'épouse, donne l'impression de juste servir de bibelots.
Mais le sujet en lui-même, les deux personnages forts alliés à une mise en scène soignée sur le plan des décors suffisent à rendre le spectateur un minimum satisfait.
Saison 2 (7/10) :
Une seconde saison un peu meilleure que la première en partie parce que le contexte où se déroulent les diverses intrigues, à savoir l'année 1914, se prête mieux à l'intensité pour des raisons évidentes et surtout parce que cette fois les personnages secondaires sont mieux développés à l'instar de Lady Mae.
Petit revers de la médaille, l'un des deux personnages forts de la première saison, Agnes Towler, est ici un peu plus transparent. Mais heureusement l'autre personnage fort qui n'est que Mr. Selfridge continue à faire le show même s'il se teinte de gravité...