Saison 1 :
On est bien dans le registre attendu du guilty pleasure à la Shonda Rhimes, appliqué cette fois au domaine du thriller juridique. Personnellement je n'ai jamais suivi "Grey's Anatomy", mais j'avais apprécié les débuts de "Scandal", donc j'ai fini par me laisser tenter par cette première saison de "How to get away with murder", et à vrai dire je ne regrette pas.
On retrouve certes tous les défauts inhérents à ce genre de show, avec des intrigues tarabiscotées, des rebondissements incessants et des coucheries permanentes. De même, les personnages sont pour la plupart archétypaux, mais vu le très grand nombre de protagonistes de cette saison initiale, ça n'est pas forcément dérangeant.
Plus gênante est la réalisation bas de gamme, qui abuse d'effets faciles et de flash forwards répétitifs, et s'appuie sur un montage parfois frénétique.
Malgré tout, j'ai passé un bon moment à suivre la saison inaugurale du show d'ABC, qui alterne habilement entre l'intrigue principale, plutôt addictive malgré ses invraisemblances, et un modèle de procedural de type 1 épisode/1 affaire. Ce qui donne un ensemble ultra rythmé et agréable à suivre lorsqu'on souhaite simplement se vider la tête.
On appréciera également la vision particulièrement sombre et cynique de la justice américaine que laisse transparaître la série, où l'innocence et la vérité n'ont guère de place, au bénéfice des ambitions personnelles, de l'argent-roi et des basses manœuvres.
Au final, "How to get away with murder" tient donc ses promesses de divertissement grand public, dopé par la présence de la comédienne Viola Davis dans le rôle principal, au sein d'un casting hétéroclite, au sein duquel se distinguent les jolies frimousses de Katie Findlay, d'Aja Naomi King et de la mexicaine Karla Souza. En revanche, Charlie Weber et sa barbe postiche (dans le rôle de Frank Delfino) constitue le point noir de cette distribution.