Narcos
7.7
Narcos

Série Netflix (2015)

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Quand Pablo Escobar devient plus célèbre que ton président

Ah, Narcos. Si tu pensais que les cours d’histoire étaient ennuyants, Netflix débarque avec une série qui transforme la biographie de Pablo Escobar en une épopée aussi explosive qu’une grenade dégoupillée. Bienvenue dans les années 80, en Colombie, où les deals de cocaïne font plus de bruit que les élections, et où Pablo est moins un trafiquant qu’un empereur autoproclamé.


Dès le premier épisode, tu sens que tu ne vas pas juste regarder une série, tu vas t’embarquer dans un grand huit sans ceinture. Pablo Escobar, joué par Wagner Moura, c’est un type qui te glace le sang avec son regard vide mais qui, d’un coup, te sort des répliques dignes d’un politicien en campagne. Le gars pourrait vendre de la drogue et te convaincre que c’est pour sauver la planète. On le voit passer de petit criminel à l’homme le plus recherché de la planète, et franchement, il y a un côté fascinant à voir comment il gère son empire… avec un combo parfait de violence brute et de génie stratégique.


Ce qui rend Narcos unique, c’est cette capacité à mélanger la réalité et la fiction de manière tellement fluide que tu finis par te demander si tout n’a pas été scénarisé d’avance. Sauf que non, tout ce bazar a vraiment eu lieu. La série te fait sauter de scènes d’archives réelles à des dialogues enflammés où la tension est palpable. Et ça marche. Les flics de la DEA ? Ce sont les mecs sympas dans une guerre où tout le monde a déjà perdu quelque chose. Steve Murphy et Javier Peña, nos deux agents gringos, sont là pour rappeler que, parfois, arrêter le mal demande plus que des menottes. On les suit dans leur descente en enfer, essayant de mettre fin à une guerre qui, soyons honnêtes, ressemble plus à une hydre à mille têtes qu’à un simple cartel.


La série te balance des séquences d’action qui pourraient faire pâlir n’importe quel film de gangster, avec des fusillades, des explosions, et des scènes où les trahisons pleuvent plus vite que les balles. Mais ce n’est pas juste un festival d’hémoglobine : on a droit à des moments où tu te surprends à presque... comprendre Escobar ? Le mec veut acheter la paix avec la même facilité qu’il achète des politiciens. On en arrive à se demander si ce type ne s’est pas pris pour Robin des Bois, mais version narco, en balançant des billets dans la rue.


Narcos, c’est une immersion totale dans un monde où tout le monde a un prix, où les frontières entre bien et mal se brouillent constamment, et où le seul truc sûr, c’est que personne ne sort indemne. Et ce qui est encore plus fou, c’est que cette histoire, aussi spectaculaire qu’elle soit, reste fidèle à la réalité.


En résumé, Narcos, c’est une série qui te prend aux tripes, qui t’embarque dans l’univers impitoyable du trafic de drogue, et qui te fait réaliser que parfois, la réalité dépasse de loin la fiction. Escobar, c’est un méchant ? Oui. Mais un méchant tellement charismatique que tu finis par avoir du mal à détourner le regard.

CinephageAiguise
8

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