Plata o plomo
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Préambule
Soy el fuego que arde tu piel -- Je suis le feu qui brûle ta peau
Soy el agua que mata tu sed -- Je suis l'eau qui tue ta soif
La mélodie romantique de Rodrigo Amarante débute. Une histoire d’amour forte entre Pablo Emilio Escobar Gaviria, célèbre narcotrafiquant colombien et sa femme Maria Victoria Henao. Une histoire d’amour également entre les gringos et la cocaïne.
El castillo, la torre yo soy -- Le château, la tour je suis
La espada que guarda el caudal -- L'épée qui garde le trésor
Escobar se targue de ses succès. La construction de sa propre prison pour échapper à l’extradition aux États-Unis. Puis l’obtention de l’épée de Simón Bolívar, le libérateur des colonies hispaniques en Amérique du Sud, grâce aux guérilléros du mouvement communiste M13.
Tu el aire que respiro yo -- Toi l'air que je respire
Y la luz de la luna en el mar -- Et la lumière de la lune sur la mer
Derrière nombre de grands hommes, bons comme mauvais, se cachent de grandes femmes.
La garganta que ansio mojar -- La gorge que je meurs d'envie de mouiller
Que temo ahogar de amor -- Que je crains étouffer d'amour
On entame une tournure plus sexuelle. La passion à la colombienne. Mais aussi les maîtresses et les jeunes femmes dont le seul avenir est que leurs services soient achetés.
Y cuales deseos me vas a dar? -- Et quels désirs vas-tu me donner?
Dices tu, "Mi tesoro basta con mirarlo -- Tu dis, "Mon trésor il suffit de regarder,
Tuyo será, y tuyo será." -- Tiens ce sera, et tiens ce sera."
La femme nourrit les désirs de l’homme, comme Maria (épouse) et Hermilda (mère) soutiennent Pablo dans ses ambitions.
Des sommes d’argent phénoménales furent enterrées par le cartel de Medellín et d’autres, incapables de blanchir l’intégralité de leurs gains. Au point qu’il suffit presque de se pencher dans un champ et regarder pour saisir une partie du butin.
Chapitre I
Narcos est un produit Netflix mêlant faits réels et fiction dans son script comme dans sa réalisation. La série adopte tour à tour les points de vue des narcotrafiquants colombiens, des politiques, des militaires et des agents américains de la DEA. Les scènes sont ponctuées par la voix-off de l’agent de la DEA Steve Murphy.
Tandis que le générique donne un aperçu plus global de la Colombie dans les années 80, la première saison se concentre sur le cartel de Medellín, dirigé par Escobar. Comme dans la plupart des œuvres s’apparentant à des biopics, le spectateur assiste à la montée en puissance du personnage puis sa dégringolade.
Pour s’imprégner de l’ambiance colombienne et apprendre la langue, l’acteur brésilien Wagner Moura s’est installé en Colombie six mois avant le début du tournage. Si cela est suffisant pour convaincre un public néophyte - moi compris -, les colombiens n’ont semble-t-il pas été de cet avis, notamment au sujet des accents des acteurs.
Sans connaissance autre que le nom de Pablo Escobar, l’intérêt est maintenu tout au long des épisodes. Dans le cas contraire, cela reste à prouver. En effet, guère de surprises sont au menu de Narcos. Les deux piliers de la série sont pour moi le courage de certains pour tenir tête aux Narcos et les changements dans le comportement d’Escobar suite à son exclusion de la chambre des députés. Ces deux aspects sont de mon avis suffisamment bien restitués par les acteurs pour être palpables. Attention cependant à faire la part entre réalité et fiction !
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Créée
le 12 déc. 2015
Critique lue 942 fois
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