NCIS : Los Angeles, c’est un peu comme si tu prenais une équipe de mannequins sortis tout droit d’un magazine de mode, que tu les habillais en agents secrets et que tu les lâchais dans des enquêtes supposées ultra-dangereuses, mais qui finissent souvent par être plus ridicules que palpitantes. Bienvenue à L.A., où les explosions semblent être planifiées pour ne jamais décoiffer nos agents, et où chaque mission, aussi sérieuse soit-elle, semble servir de prétexte pour afficher des lunettes de soleil hors de prix et des répliques à moitié cuites.
L’histoire suit une équipe d’élite du NCIS (Naval Criminal Investigative Service) spécialisée dans l'infiltration et les missions secrètes, parce que oui, même l’armée américaine a besoin de super-agents ultra-stylés pour résoudre des crimes bien trop compliqués pour de simples mortels. On retrouve ainsi Callen (Chris O'Donnell), le leader mystérieux avec un passé plus trouble qu’un roman d’espionnage mal ficelé, et Sam Hanna (LL Cool J), l’agent cool et musclé qui a toujours l’air de savoir ce qu’il fait, même quand l'intrigue s’effondre autour de lui. Ils sont entourés de leur équipe, tous aussi compétents qu’ils sont bons à balancer des punchlines plus sèches que le désert californien.
Mais voilà, malgré tout ce style, NCIS : Los Angeles a du mal à trouver sa propre identité. Là où les séries comme NCIS (l’original) avaient au moins le mérite de mélanger enquêtes solides et personnages attachants, cette version californienne semble plus intéressée à te montrer des décors de rêve et des gadgets high-tech que de proposer des intrigues cohérentes. Oui, les enquêtes sont censées être "dangereuses" et "secrètes", mais elles finissent souvent par tomber à plat, coincées entre des scènes d’action prévisibles et des dialogues qui semblent parfois écrits à la va-vite.
Le principal problème avec NCIS : Los Angeles, c’est que la série ne semble jamais prendre de risque. Chaque épisode suit un schéma bien rodé : une mission, une infiltration, quelques explosions bien placées, et des blagues entre les personnages pour détendre l’atmosphère. C’est du réchauffé, et au bout de quelques épisodes, tu te rends compte que, peu importe l’enjeu de la mission, tu sais déjà comment tout va se terminer. Pas de suspense, pas de véritables surprises, juste une succession de scènes d’action calibrées pour plaire aux fans de films d’action des années 2000.
Côté personnages, bien que Callen et Sam aient une dynamique sympa, ils n’arrivent jamais vraiment à évoluer. Callen est l’éternel agent tourmenté par son passé, mais au bout de quelques saisons, tu te demandes pourquoi on n’en sait toujours pas plus sur lui, et pourquoi tout ça semble si peu important pour l’intrigue principale. Quant à Sam, il est souvent réduit à la caricature du "gros dur au cœur tendre", toujours là pour casser des portes ou distribuer des conseils de vie, mais rarement impliqué dans des arcs narratifs intéressants.
Les autres membres de l’équipe, comme Kensi et Deeks, apportent un peu de fraîcheur avec leurs histoires d’amour et leurs chamailleries incessantes, mais même cela finit par devenir répétitif. Leurs dialogues, souvent censés apporter de l'humour, tombent parfois à plat, et leur dynamique finit par ressembler à un soap opéra camouflé sous des uniformes tactiques. Le résultat ? Une série qui essaie trop de surfer sur la vague de la "coolitude", mais qui se prend elle-même dans ses filets en oubliant d’offrir des intrigues réellement captivantes.
Visuellement, la série mise beaucoup sur ses décors et ses scènes d’action. Los Angeles est filmée sous son meilleur jour, avec ses plages, ses gratte-ciels et ses villas luxueuses, mais au final, cela devient un peu l’arbre qui cache la forêt : sous toute cette surface brillante, il n’y a pas grand-chose. Les fusillades et les poursuites sont censées ajouter de la tension, mais finissent par paraître aussi creuses que les scénarios eux-mêmes. Et puis, les gadgets high-tech, c’est sympa, mais ça ne sauve pas une série quand l’intrigue derrière est aussi mince qu’une feuille de papier.
Le gros souci, c’est que NCIS : Los Angeles ne parvient jamais à offrir le mélange parfait d’action et de drame. Là où d’autres séries policières ou d’espionnage réussissent à te captiver avec des personnages profonds et des situations tendues, ici, on a l’impression que tout est fait pour en mettre plein la vue sans jamais vraiment gratter sous la surface. Oui, les explosions sont cool, mais si c’est tout ce que tu attends d’une série, tu vas vite te lasser. Le manque de profondeur des personnages et l’absence d’enjeux réels font que tu te retrouves à regarder des épisodes sans vraiment t’investir émotionnellement.
En résumé, NCIS : Los Angeles est une série qui mise tout sur le style et les scènes d’action, mais qui manque cruellement de substance. Si tu cherches juste à voir des agents ultra-stylés déjouer des complots ensoleillés avec des gadgets hors de prix et des punchlines à la chaîne, alors tu y trouveras peut-être ton compte. Mais si tu espères une intrigue captivante, des personnages nuancés et un peu de suspense... disons simplement qu'il vaut mieux chercher ailleurs. Parce qu’à L.A., tout ce qui brille n’est pas or, surtout quand les fusillades te laissent aussi froid que les enquêtes.