Nichijou: My Ordinary Life, c’est un peu comme si tu prenais la vie la plus banale qui soit, tu la saupoudrais d’une bonne dose de WTF, puis tu la laissais partir en roue libre vers l’absurde. C’est le genre d’anime qui te fait dire : "Ah, enfin un truc sur la vie de tous les jours !"... et puis BAM, un cerf se fait projeter dans une salle de classe, une fille robot explose une horloge, et un directeur d’école se bat à mains nues contre un cerf (oui, encore un cerf). En gros, Nichijou transforme chaque situation ordinaire en un événement épique qui défie toutes les lois de la logique.
L’histoire, ou devrais-je dire les histoires, suit un groupe de personnages adorables, mais complètement déjantés dans leur quotidien. D’un côté, tu as Yuko, la fille à qui tout semble arriver (surtout les trucs les plus bizarres), Mio, la calme qui cache un côté explosif, et Mai, l’impassible reine du gag poker face. Leur trio forme une équipe aussi maladroite qu’irrésistible. D’un autre côté, on rencontre Nano, un robot hyper conscient de sa nature de machine mais qui rêve d’être une fille ordinaire, et son créateur, Hakase, une gamine scientifique qui semble passer plus de temps à créer des farces qu’à faire des expériences sérieuses.
Ce qui fait que Nichijou marche si bien, c’est sa capacité à prendre les choses les plus simples – aller à l’école, faire tomber un sandwich, réviser pour un examen – et à les transformer en aventures épiques qui ne feraient pas rougir un film d’action hollywoodien. Chaque moment, aussi anodin soit-il, est gonflé à bloc d’énergie comique, avec des réactions exagérées qui te laissent à la fois surpris et hilare. Ce sandwich qui tombe ? Il se transforme en une scène au ralenti digne des plus grands drames, comme si l’avenir de l’univers en dépendait.
L’animation joue un rôle crucial dans cette escalade d’absurdité. Le style visuel est d’une fluidité impressionnante, et les exagérations sont portées à des niveaux stratosphériques. Un simple accident ou une remarque anodine se transforme en un spectacle pyrotechnique avec des explosions, des ralentis et des expressions faciales qui frisent la démence. Le tout, c’est que la série n’a jamais peur d’aller plus loin, de pousser le ridicule au maximum, tout en gardant cette ambiance légère qui te fait sourire sans arrêt. C’est un vrai festival visuel, où chaque détail semble avoir été conçu pour déclencher une avalanche de rires.
Les personnages, bien qu’ils évoluent dans des situations totalement absurdes, sont étonnamment attachants et crédibles. Yuko, en particulier, est le type de personnage que tu adores voir se débattre avec sa propre maladresse, alors que Mio, qui essaie désespérément de rester calme, finit souvent par péter les plombs d'une manière hilarante. Et Mai ? Mai est la reine du silence comique, toujours calme, toujours stoïque, mais capable de balancer les répliques les plus inattendues au moment parfait. Quant à Nano et Hakase, leur dynamique robot-scientifique/gamine est une pure bouffée d’innocence et de tendresse, même quand Hakase programme des améliorations totalement inutiles dans le corps de Nano (comme lui mettre une tranche de pain sur la tête… pour la science, bien sûr).
L’humour de Nichijou est aussi varié qu’il est imprévisible. La série maîtrise aussi bien les gags visuels que les blagues verbales, et passe d’un moment hyper exagéré à un humour plus subtil en un clin d'œil. Tu ne sais jamais vraiment à quoi t’attendre : un combat épique contre un cerf dans une cour d’école, une discussion métaphysique sur l’existence d’une saucisse, ou même un simple échange de regards qui finit en éclat de rire silencieux. C’est une série qui n’a pas peur de jouer avec les codes de la comédie et de les retourner à sa manière, tout en restant étrangement accessible.
Ce qui est également admirable dans Nichijou, c’est la manière dont la série parvient à équilibrer le chaos absolu avec des moments de calme et de sincérité. Entre deux séquences folles, on a droit à des instants où les personnages se montrent plus vulnérables, plus humains. Par exemple, Nano, qui rêve d’être acceptée comme une fille normale, touche souvent une corde sensible, et ses interactions avec Hakase ajoutent une dimension émotionnelle qui tranche avec le côté déjanté du reste de l’anime.
En résumé, Nichijou: My Ordinary Life est une série qui sait exactement ce qu’elle fait : elle prend le quotidien, le trempe dans un bain d’absurdité, et te balance le tout en pleine figure avec un grand sourire. Si tu cherches quelque chose de léger, hilarant, et totalement imprévisible, Nichijou est le remède parfait contre la monotonie. C’est un peu comme si tu avais appuyé sur le bouton "shuffle" de ta vie et que tu te retrouvais dans une fête foraine où tout peut arriver. Alors attache ta ceinture, prépare-toi à exploser de rire, et surtout, ne te demande pas pourquoi un professeur se bat contre un cerf – c’est juste Nichijou.