Nichijou est le summum de l'humour con. Chaque histoire épique, mignonne ou drôle est poussée à son paroxysme, détruit la moindre vraisemblance dans ses actions et C'EST TROP D'LA BALLE !
Tout ce qui traverse votre petite tête peut arriver ici. Vous savez, quand vous parler à quelqu'un en étant assez proche, et que vous imaginez ce que ça ferait si vous lui roulez une pelle. On l'a tous imaginé. Ou encore "Et si... je lui mettais une droite dans la gueule, comme ça, pour l'fun ?". Ou encore "et si... JE LUI BALANCE MON CHAT EN FAISANT UN ULTIMAWASHI DANS SON GLOBE OCULAIRE ?!". Et aussi, et aussi : "MAIS VAS-TU LA FERMER ?!" alors que tu sors une MEGA SULFATEUSE POUR L'EXPLOSER !!!!
Répartie en tout plein de parties, de tout plein de petits scènettes de quelques minutes, la série offre tout ce que l'imagination la plus débordante a à offrir en frôlant à chaque fois l'extrême, l'abus le plus total. Bien sûr certaines histoires sont inégales, comme la découverte de l'origine de la coiffure de Mio dont les scènes sont bien trop longues. La qualité est quasiment en permanence au rendez-vous. Cette folie est omniprésente, ce burlesque extravagant est jouissif... ON PEUT VENIR A L'ECOLE A DOS DE CHÈVRE ! ON PEUT FAIRE UN CACHE-CACHE AVEC UN CHAT QUI PARLE !!!
Même si l'histoire commence sobrement, ce n'est que sursis de sottise. En fait, c'est comme le générique, ça commence doucement pour finir vite, très vite, sombrer dans la démence. Et putain, quel générique, une déclaration d'amour et d'amitié pétée qui ferait danser des hommes-troncs.
Vingt-six épisodes, et la série ne fait que de s'améliorer grâce à un mini fil conducteur où on suit l'évolution de notre robot armée de confettis et de biscuits au bras gauche, mal dans sa peau, ainsi que les autres écolières dont les sentiments amoureux s'accentuent au fil du temps, tous comme les profs d'ailleurs.
Mais que serait une série, sans ses personnages. Doublés à la perfection, les trois écolières forment un trio qui se complète parfaitement. Ces personnages secondaires à la crête farfelue ou qui viennent à dos de chèvre au lycée sont cool. Puis ce robot trop beau est juste trop bien, et puis la professeur de 8 ans est trop KAWAIIII ! Je la revois encore appeler son magnifique chat qui parle : "SAKAMOTOOOOO !"
Si la série se démarque haut la main peau de lapin, ce n'est pas grâce à la maîtresse en maillot de bain, mais bien grâce à son extravagance et son audace visuelle. Toujours dans l'excès, Tatsuya Ishihara le créateur des belles œuvres esthétiques Clannad et Haruhi Suzumiya, récidive pour un spectacle des plus jouissif et poussé pour Nichijou. Chaque trait de visage, le moindre choc, la plus simple explosion est magnifique. PUIS Y A UN CERF QUI DÉFONCE LE PROVISEUR AVEC UN ARRIÈRE PLAN PLEIN DE COULEURS !!!
Je dis que cette série est débile, c'est vrai. Mais on voit bien que vers les derniers épisodes, pour ce final ô combien magique, il se cache derrière ça une vraie intelligence. Toutes nos pensées adolescentes se retrouvent ici, jamais on n'aura été si bien cerné. Les questions proposées nous ont tous traversé l'esprit. Et si j'appuyais qu'un tout petit peu sur l'alarme incendie ? Par exemple. Nichijou aborde des sujets comme la différence, le rire comme subterfuge à la déception, mais toujours de façon délirante.
Nichijou montre bien que la connerie peut être une forme d'intelligence. Sauf pour Cancouillotte, bien sûr.