La mort aime la vie, le Noir cherche la lumière

Au premier coup d’œil sur ce qu’était Noir, j'ai eu du mal à savoir si j’allais le regarder ou non. Les avis semblaient très vagues et flou n’arrivant pas à expliquer ce qu’est cette chose. Après l’avoir vu, je comprends maintenant pourquoi. Cette série est tout bonnement incomparable a quoi que ce soit.

J’ai tout simplement adoré cet anime et je le déteste en même temps. C’est en même temps un chef d’œuvre et un mauvais brouillon. Je vais donc tenter d’expliquer l’inexplicable (vous êtes prévenu).

Déjà simplement et rapidement :
Yuki Kajiura à la musique (mon compositeur préféré, c’est pour ça que j’ai commencé à regarder l’anime)
Et des dessins dans le style plutôt peu raffiné d’Evangélion et de l’animation pas folichonne on ne va pas se mentir.

Puis

Le premier épisode, bon dieu le premier épisode !
C’est une expérience que je n’avais jamais vécue auparavant, un chef d’œuvre à lui tout seul. J’ai eu un nombre beaucoup trop élevé de frisson en 25min. C’est juste tellement classe et naturellement violent. On est tout de suite dedans, j’ai tout de suite voulu savoir ce qui se cachait sous ce bordel.
Et sinon côté artistique, putain c’est tellement bien, les plans sont magiques tellement bien orchestré surtout avec la musique de Yuki K. Celle-ci est juste utilisé à la perfection, toujours ce côté très peu conventionnel et très rythmique. Ici son style est parfait pour les ambiances obscures, dérangeante et stressante.
Mais, ici c’est plus, la musique est omniprésente, on s’y habitue comme représentant une situation et tout à coup cette musique est stoppé, comme cassé dans son élan, et l’effet que ça crée est indescriptible. Surtout qu’un des thèmes spécifiques à une situation évolue pour au final devenir des notes de piano pure, mais le son est trop fort, aigu et fait mal au oreille ... c’est juste du génie. Ça marque tellement de se faire agresser par la musique qu'on en vient à la craindre quand elle commence.
Ce premier épisode est en fait extrêmement sensoriel et mérite largement d’être regardé à lui tout seul (regardez pas le reste)

Ensuite on suit la vie remplis d'assassina de Noir (le nom des 2 perso principaux) pendant beaucoup trop d’épisode filler inutile et chiant. Mais, néanmoins, on s’habitue tellement à la violence ambiante dès le premier épisode qu’on ne remarque plus ensuite.
Noir ressemble à une faucheuse enfantine, insouciante emprisonné par sa propre existence. Et c’est là que la série frappe fort je pense. Les quelque moment où on voit Noir, la mort en personne, vivre sont juste tellement puissant. On est choqué par la simplicité de la vie que Noir n’arrive pas à atteindre, mais vraiment rien du tout, juste voir un chat éveille une grande douleur en nous, arroser une plante, faire un dessin et surtout prendre un thé. Et la musique, … les rare musique douce de moment calme à la maison font passer des sensations incroyables, une telle respiration bienvenu. Et cet ending qui est juste indescriptible, il à manquer de me faire pleurer plusieurs fois (alors qu’il n’a rien de grandiose)
On se retrouve avec Noir qui s’habille en blanc, la mort qui dit : ‘’Pourquoi je dois tuer ? ça me rend si triste’’. Et ça choque, chaque once d’amour est d’une puissance incomparable.

Mais, le gros problème et, ce pourquoi cette série est si étrange et difficile à décrire, c’est que c’est chiant à mourir et mal fait ... du 2e episode à la fin qui commence ep.20 (et c'est long ça)
Imaginez un dessin magnifique qui éveille plein d’émotion de manière totalement naturel. Vous avez ce que j’ai décrit jusqu’à présent, mais ce dessin, on sait pas pourquoi, on l’a découpé pour n’en garder que le centre important et c’est très mal découper c’est tout moche. C’est exactement ce qu’est ‘’Noir’’.

Les dessins sont souvent très moches (grand prix de la laideur à Altena et a un épisode de la fin fait par des stagiaires). Les plans sont souvent mal coupé (pour l’un, des parties de l’image disparaisse avant le cut ???). Des passages sont hyper cliché et n’ont pas du tout l’effet escompté (quand tu tires sur le perso principal vers l’épisode 7 on sait bien qu’il est pas mort donc arrête). Et la musique … non … elle est juste trop souvent utilisé et souvent mal utilisé , et une telle musique, vu ce qui a été fait dans l’épisode 1, c’est du gâchis. Bon heureusement pas toutes ne sont sur-utilisé, les musiques calmes font toujours leur effet.

Bref c’est horrible.
Mais c’est tellement bien en même temps, il y a aussi plein de moment juste parfait.

Et cette fin largement au-dessus de mes espérances, je m’attendais à un n’importe quoi typique fin nul d’un studio d’animation perdu dans le foutoir qu’ils avait créé.
Mais pas du tout. C’était parfait, juste ce qu’il fallait.
J’ai remarqué à ce moment à quel point je m’étais attaché aux personnages, mais pas comme d’habitude, le rapport est différent, tellement que je ne m’en suis pas rendu compte.

Bref,
En oubliant les défauts grotesques qui font tache comparé au reste, en ne gardant juste l’œuvre non gâché.

Je dirais que Noir est un chef d’œuvre sensoriel.
Jamais quelque chose ne m’avait touché de cette manière et fait ressentir de telle sensation. Ce fut une expérience inoubliable bien que douloureuse.