Avec "Parks and Rec", on est sensiblement sur la même veine que Community. On a des personnages avec pleins de profils différents (ce qui n'est pas souvent le cas dans les sitcoms où on a une homogénéité au niveau des profils des personnages, je pense notamment à Friends ou TBBT) qui se complètent assez bien.
Chaque personnage a son défaut propre. Et je pense que c'est ça qui fait, aussi, le charme de la série. On n'est pas dans une situation de sitcom où chaque personnage s'identifie au groupe par ce qu'il est (comme dans TBBT où ils sont tous des geeks) mais par ce qu'il fait (comme dans Community), et ce sera d'ailleurs l'un des piliers de la dernière saison. Chaque personnage a une histoire et n'est pas dépendant des autres. C'est ça, je pense, qui fait la force de la série, et qu'elle ne perd pas en puissance au bout de sept saisons. Au contraire, elle en gagne.
En parlant de personnages, j'aimerais noter que le Garry-bashing (oui, c'est son vrai nom et je vois pas pourquoi je l'utiliserais pas) est un peu lourd. Sur les 7 saisons, y'a que vers la fin qu'il est vraiment considéré comme une personne et pas un faire-valoir et une boîte à gags permanente (même si c'est drôle, par moment c'est un peu nauséeux, comme le concours de découvertes de secrets).
C'est très compliqué de parler de Parks and Recreation, de un parce que la série est très bonne, tant dont son scénario que dans ses personnages, de deux parce que les rares points noirs qui existent sont passagers et s'en vont très rapidement.
Les saillies anti-bouffe bio, anti-gouvernement, anti-sociabilité de Ron fucking Swanson vont me manquer. Ron Swanson qui essaie de toute faire pour que son département soit le plus lent et le moins efficace possible se retrouve avec une locomotive dans son département. Et ça, c'est du génie. Parce que Leslie Knope devra composer avec l'une des pires équipes jamais connues, et elle y arrivera. Plus que bien.
La joie de vivre d'Andy Dwyer va me manquer. La "joie de vivre" d'April Ludgate aussi. La geekerie de Ben Wyatt. Chaque personnage a son petit truc qui le rend attachant. Sauf pour Tom. Tom est un chieur de première. Et c'est sûrement ça qui le rend attachant.
Au final, cette série est une métaphore de la vie. Les choix, les départs, les arrivées, les changements, les obligations, les joies, les peines, les coups de folie. Tout cela se retrouve dans Parks and Recreation. Et je crois que ça va vraiment me manquer.
Je l'ai peut-être déjà dit mais c'est pas grave, tous les personnages sont des putains de névrosés avec une case en moins, mais c'est certainement ça qui les rend tous géniaux.