Pourquoi je ne suis pas surpris de voir Balak (Lastman, Les Kassos) derrière la création de cet anime 100% français. Ceux qui étaient offusqués par Happy Tree Friends auront de quoi s'étouffer devant les sketchs de 5min de Peepoodo, puisque c'est radicalement explicite et licencieux. Malgré son animation vectorielle enfantine et joliment coloré, et ses animaux anthropomorphes en guise de personnages, la série n'est pas pour les enfants et use de plans tout de même travaillés pour mettre en scène ses délires fétichistes et aventures graveleuses et outrancières autour des thématiques sexuelles sociales. C'est très trash et sans limite, bien dégueulasse par moment, et extrêmement vulgaire. C'est aussi finement écrit puisque ça arrive à être drôle de façon inattendue, et use de références malignes. Si les 18 épisodes de la saison 1 sont un peu un fourre-tout hétéroclite cloisonné, les 8 épisodes de la saison 2 s’élèvent totalement dans cette approche consciente qui part en space opera méta sur la censure de ce genre de concepts extrêmes, ainsi qu'une excellente mise en abyme de la production. Par ailleurs, cette deuxième aventure est très marrante, en redoublant de références à la SF et l'animation japonaise (même dans la bande-son), tout en déployant une inventivité imprévisible. Et si le compte est plus concis, il n'en est pas moins mythique, en plus de jouir d'une animation plus peaufinée.