Penny Dreadful est une série avec son propre style. Se déroulant dans un Londres noir de la fin du 19 e siècle, elle emprunte à merveille le style gothique pour raconter un thriller aux personnages bien ambigus.
Il s'agit de l'une de mes meilleures expériences de cette première moitié de l'année 2015. Cette série peut dérouter, car elle contient des scènes choquantes, elle peut ennuyer, mais personnellement, j'ai accroché à ce thriller noire et gothique pour des raisons assez concrètes : excellente réalisation, la série est tellement immersive que j'ai directement accroché. L'histoire est vraiment prenante, elle vit grâce à ses personnages, ses mystères. La musique, elle aussi, est de grande qualité, se mêlant à merveille avec l'histoire et l'ambiance.
Cette série a donc ce nombreuses qualités et rien qu'avec tout ce que j'ai cité, j'ai vraiment accroché. Elle sait s'éloigner des structures classiques tout en s'inspirant des codes des films d'horreur et des thriller anglais par exemple, pour raconter son histoire. Tout est orchestré pour qu'on y croit, entre le gore et le glauque omniprésent, le sexe sauvage, l'exorcisme, la peur, Penny Dreaful sait y faire.
Mais plus qu'une série qui raconte comment des personnages distincts combattent des monstres, elle essaie d'éviter le manichéisme de la manière suivante : les héros doivent affronter leurs propres monstres, sous peine de se perdre ou de perdre leur proche.
La série n'est pas exempte de défauts, toutefois. Les deux saisons sont composées d'un assez petit nombre d'episodes qui font entre 50 minutes et 1 heure et même si pas un seul est inutile, pour les deux saisons, j'ai eu l'impression que le dénouement final était trop vite et trop facilement réglés. Et c'est vraiment dommage pour une série qui essaie autant que faire se peut de s'éloigner des structures classiques.
Au final, Penny Dreadful est pour moi une excellente série qui s'ancre dans son genre, raconte une histoire passionnante et terrifiante et est portée par des personnages aussi bien construits qu'ambigus. En espérant que ça continue ainsi.