La conclusion:
Le portage en anime est une déception et sa qualité principale réside en son scénario inspiré de l'œuvre éponyme.
Le contexte:
Suite au visionnage du pilote de Pluto je me suis surpris à sourire. Quelle belle entrée en matière!
Le portage en anime n'est pourtant pas invisible, l'épisode semble artificiellement en regrouper deux, mais cette introduction met l'eau à la bouche en ouvrant de nombreuses pistes scénaristiques.
Malgré l'ambition du pilote, la saison ne tient qu'en 8 épisodes - court pour aborder ces thèmes:
Une enquête policière dans un monde futuriste.
Un conflit géopolitique source de terrorisme.
L'ignorance face à l'émotivité de l'intelligence artificielle.
Ce dernier point ternit mon appréciation de la série. Aucune évolution n'a lieu en 8h de visionnage, la mise en scène d'extraits pathétiques dans le dessein de nous apitoyer se répète hélas en vain. Cette série est démunie de légerté, les scènes graves s'enchaînent et il devient difficile de les prendre au sérieux. De plus le dénouement de la série sonne son glas - il est d'une naïveté affligeante.
Néanmoins je me suis plu à retracer l'histoire du conflit politico armé dont l'univers qui nous est dépeint est le résultat.
Et j'ai adoré suivre l'enquête policière qui trahit la plume d'Urasawa. À l'image d'un 20th century boys ou d'un Monster les personnages qui détiennent dès le début les clefs du mystère ne laissent que de maigres indices qui, mis subtilement bouts à bouts dévoilent la sinistre conspiration.