Pluto, c’est un peu comme si Astro Boy avait décidé de faire une masterclass en philosophie existentielle tout en te mettant un bon coup de poing émotionnel. Inspirée de l’œuvre d’Osamu Tezuka, cette adaptation Netflix prend un classique de la science-fiction et le plonge dans une ambiance sombre, pleine de mystères et de dilemmes moraux. Oui, les robots ont des sentiments, et tu vas en ressentir tous les volts.
L’histoire tourne autour d’une série de meurtres ciblant les robots les plus puissants du monde, ainsi que les humains qui les ont soutenus. Gesicht, un détective robotique au passé trouble, enquête sur ces crimes et se retrouve face à des questions bien plus grandes que "qui est le coupable ?" : qu’est-ce qui fait un humain ? Et peut-on haïr quelqu’un qu’on a programmé ?
Visuellement, Pluto est un bijou d’animation. Les décors dystopiques, les expressions des personnages (oui, même les robots ont des visages qui te serrent le cœur), et les séquences d’action sont magnifiquement rendus. Les tons gris et sombres renforcent l’atmosphère pesante, mais les éclats de lumière – littéralement et métaphoriquement – rappellent que l’espoir n’est jamais complètement éteint.
Les personnages, eux, sont au centre de cette histoire. Gesicht est un protagoniste fascinant, coincé entre sa programmation logique et ses émotions naissantes. Les autres robots, chacun avec leurs propres dilemmes et aspirations, offrent une diversité émotive surprenante. À certains moments, tu te demandes si ce sont les humains ou les machines qui ont le plus d’âme.
Là où Pluto brille, c’est dans ses thématiques : la peur de l’autre, la culpabilité, la guerre, et les limites de l’intelligence artificielle sont explorées avec une profondeur rare. Mais attention, la série peut parfois être lourde. Si tu espérais un divertissement léger façon Astro Boy, tu risques de rester collé à ton canapé, submergé par des questions existentielles.
Côté rythme, la série a tendance à prendre son temps, parfois trop. Les épisodes peuvent paraître inégaux, alternant entre moments de tension palpable et longues introspections qui ralentissent l’intrigue. Mais si tu es du genre à aimer savourer une bonne réflexion philosophique avec ton café, c’est un mal nécessaire.
En résumé : Pluto est une plongée sombre et captivante dans un monde où les robots ne sont pas des outils, mais des miroirs tendus à l’humanité. Une série qui brille autant par ses dilemmes moraux que par ses scènes d’action intenses, même si elle peut parfois perdre un peu d’élan. Prépare-toi à une claque émotionnelle… donnée par une main mécanique.