Regelegorila, c’est un peu comme si tu décidais de t’aventurer dans la jungle des vidéos YouTube à la recherche d’un trésor caché, mais que tu tombais sur un buisson d’épines et de mauvais gags. Avec un titre qui semble promettre une aventure délirante, tu t’attends à quelque chose de sauvage, déjanté, peut-être même un peu iconoclaste. Mais dès que tu presses "play", tu te retrouves face à un contenu qui te fait douter de l’évolution humaine… et des gorilles aussi, d’ailleurs.
Le concept de la chaîne est un mystère, et pas dans le bon sens. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur, de thématique précise, ni même une logique apparente. Chaque vidéo ressemble à un assemblage hétéroclite de tentatives d'humour qui se perdent quelque part entre le ridicule et l'incompréhensible. On passe de parodies mal ficelées à des sketchs où l'humour semble avoir été oublié en chemin. Le problème ? Tout semble plus improvisé qu’une réunion de dernière minute au boulot. Rien ne colle, et chaque tentative de punchline tombe à plat comme un ballon dégonflé.
Les vidéos sont courtes, mais même ce format express parvient à sembler interminable. On dirait que les blagues ont été écrites à la va-vite, sans aucune réflexion, avec l’idée que n’importe quoi ferait l’affaire tant que ça ressemble à de l’humour. Mais là où certaines chaînes réussissent à capturer l’absurde pour en faire quelque chose de vraiment drôle, Regelegorila se perd dans un chaos non maîtrisé où le malaise prend le dessus. Les rires ? Ils sont restés coincés quelque part dans la savane, probablement.
Visuellement, c’est un festival de bricolage. Les décors sont inexistants, les costumes ont dû être récupérés dans un vide-grenier abandonné, et le montage fait passer les vidéos pour des projets d’école mal montés. L’amateurisme pourrait passer pour un style si c’était fait avec un minimum de créativité, mais ici, c’est juste maladroit. Même les effets sonores et visuels semblent sortis tout droit d’un CD-ROM d’effets spéciaux des années 90.
Les sketchs eux-mêmes sont aussi plats que des feuilles de papier. L’humour de la chaîne repose souvent sur des situations absurdes qui, au lieu de surprendre ou de faire rire, te laissent surtout perplexe. On a droit à des parodies de sujets déjà surexploités, à des gags où le seul but semble être de crier plus fort que les autres, et à des blagues qui ont probablement été rejetées par tous les comiques de France. L’effet final est tellement gênant que tu finis par te demander si le véritable sketch, c’est toi qui as cliqué sur la vidéo.
Quant à Regelgorila lui-même (ou à son personnage, en tout cas), il semble se prendre pour une espèce d’humoriste borderline qui défie les conventions… mais sans aucun sens de la mesure. Crier, faire des grimaces, et se lancer dans des monologues pseudo-provocateurs ne suffit pas à faire de l’humour. Le résultat est une sorte de bouillie d’ego mal maîtrisé, où l’excentricité tourne rapidement à l’irritant. Plutôt que de surprendre ou d’amuser, il fatigue.
En résumé, Regelegorila est une chaîne qui semble être coincée quelque part entre un délire mal calibré et une tentative ratée d’humour. Les vidéos manquent de structure, de créativité et surtout de l’essentiel : le rire. Si tu cherches une expérience YouTube qui te fait te demander "mais pourquoi ?", alors Regelegorila pourrait bien être ton prochain arrêt. Mais si tu cherches à vraiment passer un bon moment, mieux vaut fuir cette jungle numérique avant que même les gorilles ne prennent la fuite.