Dans Romantic killer, le sorcier Riri a pour mission de faire tomber amoureuse Anzu qui n'a d'yeux que pour les jeux vidéo, le chocolat est son chat. Il transforme son quotidien en situations rocambolesques digne d'un jeu de rencontres amoureuses à son grand désarroi, au nom de l'intérêt supérieur de la nation dont la démographie décline. Entre alors dans la vie d'Anzu le secret Tsukasa, l'ami d'enfance Junta et le bourgeois Hijiri, tous beaux gosses au possible, et tant d’autres.
Du côté de la réalisation et de la technique, c’est bien, mais pas non plus révolutionnaire. Si la série se regarde assez facilement, elle n’arrive pas non plus à passionner ni à surprendre. Romantic killer cherche à tourner en ridicule les situations des jeux romantiques mais suit les mêmes schémas et ne révèle pas de grandes surprises dans sa grande majorité. Il est un peu dommage que la série ne cherche pas à interroger le modèle sociétal : pourquoi Anzu devrait-elle absolument être en couple dès le lycée ? La série se veut parodique mais en oscillant en permanence entre l'humour, le cringe et le sérieux, elle n'arrive pas à trouver complètement le bon rythme et finalement reste dans des sentiers très battus. Il est même dommage que la série ne traite pas davantage ce qui est arrivé à Saki.
Il faut attendre les derniers épisodes pour que la série prenne un tournant très sérieux en traitant un phénomène de harcèlement grave qui touche Tsukasa. Plus que l'amour, l’anime évoque davantage l'intérêt à sortir de chez soi et à s'intéresser aux autres. Privé de ses préoccupations individualistes favorites, Anzu (re)découvre des activités extérieures en groupe qu'elle apprécie, et s'investit davantage auprès de ses amis. Mais cette démonstration reste subtile et n'est pas moralisante car Romantic killer n'appuie jamais sur la corde du « je n'aurais jamais connu ça si j'étais resté chez moi ». Elle arrive ainsi à conserver un aspect sympathique, mais est à mon avis oubliable.