Ceci est une critique de la saison 1 qui peut contenir des spoilers.
La saga des films Scream est ce que l'on peut appeler un plaisir coupable chez moi, j'ai toujours apprécié les regarder tout en sachant que le scénario n'est et ne sera jamais extraordinaire mais malgré cela, je sais d'avance que j'irai voir le cinquième film s'il devait y en avoir un un jour.
De ce fait, lorsqu'une amie me parla de la série du même nom, je décidais d'aller immédiatement regarder cette saison 1, je ne savais pas encore que j'allais perdre plusieurs heures de ma vie.
Des débuts encourageants
Et pourtant tout commença bien, les deux premiers épisodes se laissent relativement bien regarder, avec un bon rythme, une histoire se mettant calmement en place et la présence de quelques clins d’œil au film.
Néanmoins, je trouvai dommage que dans une série s'appelant Scream, le tueur n'utilise pas le célèbre masque que l'on peut voir dans les films du même nom. Non, à la place, le tueur utilise un vulgaire masque ne ressemblant pas à grand chose. Mais là, à la limite je chipote sur pas grand chose, je l'admets.
Les acteurs
Je passe le fait que la production ait choisie des acteurs ayant entre 25 – 30 ans pour jouer des ados de 16 ans car finalement, ce n'est pas la seule série/film à le faire. Mais certains ne dégagent pas la moindre émotion et semble jouer tous les états de la même façon.
C'est bien simple, mis à part John Karna (Noah) et Amelia Rose Blaire (Piper), tous les autres acteurs jouent la joie, la peine, la surprise et la peur avec le même regard. D'ailleurs, à ce petit jeu, mention spéciale à Amadeus Serafini (Kieran)...
Je vous conseil par contre de regarder cette série en VOSFR car la VF est aussi bien doublée que le premier soap venu, et encore, je pense qu'Amour Gloire et Beauté est mieux doublé que ça.
Les personnages
C'est bien simple, chaque personnage est un stéréotype à lui tout seul, on a ainsi :
Les filles canons, qui sont donc forcément des péta****
La bi curieuse, qui à donc forcément un look très masculin
Le geek, qui est donc forcément puceau
Les deux sportifs, donc forcément populaire et donc forcément des conn****
Résultat, je n'ai eu strictement aucune empathie pour les personnages de cette série, souhaitant même à plusieurs reprises que le tueur nous débarrasse de Jake ou de Will par exemple.
Trop prévisible
Plusieurs scènes servent juste de remplissage, alors pour nous faire passer la pilule et pour justifier leurs présences, on nous laisse à chaque fois l'impression -avec plus ou moins de finesse- que le tueur va frapper à nouveau. Prévisibles au possible, ces scènes deviennent très vite lassantes.
On a aussi droit aux scènes dans un lieu vaste et (forcément) sombre, avec un tueur qui se cache, et un groupe qui forcément décide de se séparer pour se retrouver seul. Alors que cette attitude défis toute logique, c'est encore pire que ça lorsqu'on voit l'un des personnage faire remarquer la débilité de la chose et que tout le monde s'en fiche royalement en persistant avec cette idée.
Le scénario
Je n'ai jamais vu une série utiliser autant de facilité scénaristique, sans aucune justification derrière bien entendu, comme dans les derniers épisodes où l'un des personnages se retrouve à l'extérieur de la maison de Brooke, juste derrière sa porte vitré pour être précis, en la suppliant de le laisser rentrer lorsque soudain les lumières cessent de fonctionner durant quelques secondes pour laisser apparaître à leur retour le tueur. Où est passé le personnage suppliant Brooke de le laisser rentrer ? Qui s'est occupé de couper les lumières ? On ne le saura jamais...
La police
Moi qui pensais que les flics de Dexter étaient les pires de tous, j'ai enfin trouvé plus mauvais !
Si je récapitule, on a un meurtre sur le toit du commissariat, un autre à l'intérieur du commissariat, un cambriolage dans la salle des pièces à conviction qui mettra un an à être découvert, un appel téléphonique du suspect en plein interrogatoire (car il est d'usage dans pareil situation de laisser un suspect totalement seul pendant quelques minutes avec son téléphone portable à proximité), un shérif totalement dépassé par les événements en mettant même plusieurs jours à déclarer un meurtre et pour qui la protection policière n'est qu'une vague notion qu'il juge apparemment inadéquate à la situation (car lorsque tout un tas de meurtre au sein d'un groupe d'ami se produit, quel est l'intérêt de faire protéger les survivants dudit groupe ?).
Finalement, le plus gros problème de cette série réside dans son coté 100% premier degré tandis que la grande force des films du regretté Wes Craven était ce mélange de premier et second degré. Sans parler d'un scénario écrit avec les pieds, et des acteurs sans charisme ne savant même pas ce qu'ils foutent là, bref la seule qualité de cette saison 1 de Scream fut d'être courte.