Sassy Queens, Scream Bitches

[critique écrite après l'épisode 6 de la saison 1]

Mélange bizarre de Scary Movie et Pretty Little Liars assaisonné de références à la pop culture (en vrac : Orange is the New Black, Taylor Swift, Teeth, Les Backstreet Boys, Comment se faire larguer en 10 leçons…), Scream Queens sait nous surprendre avec un concept réchauffé.

A priori, Scream Queens aurait tout pour déplaire ou tout du moins, nous laisser septique. Le plot : Chanel mène une vie heureuse sur le campus : un petit ami populaire, une sororité à sa botte et des fringues à en vomir. Sauf que tout son petit monde va se transformer en cauchemar fissa avec l’arrivée d’un tueur en série sur le campus et surtout, l’arrivée de nouvelles postulantes dans la sororité. Un arrière-gout dans la bouche ? Normal, c’est une base classique aux films d’horreur/teen movies. Rien qu’avec ça, on attend Scream Queens au tournant. Mais Scream Queens nous attendait aussi, et l’absurdité des situations est telle qu’on oublie rapidement les aprioris qu’on avait au début. Exemple : cette scène absolument épique où la victime du serial killer twitte qu’elle est en train de se faire tuer, ou lorsque les membres proprets de la Fraternité sortent dans la rue avec des battes sur la musique des Backstreet Boys, dans le but d’en découdre avec le sérial killer.

Du coté des acteurs, on retrouve un casting teen-movie/Disney movie avec Nick Jonas (Jonas Brothers), Ariana Grande (Victorious sur Nickelodeon), Emma Roberts, Lea Michele (Glee), Jamie Lee Curtis (Freaky Friday) et Abigail Breslin (Little Miss Sunshine, Zombieland) entre autres. Si les noms des acteurs vous font déjà bailler (qui n’a pas été exaspéré par ces jeunes acteurs qui se prennent trop au sérieux dans leurs films ou sur les plateaux télés ?), sachez qu’ils se rattrapent très bien dans Scream Queens. Pour exemple, les scènes de crises de nerfs de Chanel sont magistrales et interprétées avec brio par Emma Roberts, ou encore plus sérieusement, le personnage gay interprété par Nick Jonas, qui ne sait pas comment faire son coming-out dans sa fraternité. Tous ces personnages à côté de la plaque donnent de la saveur au show, et partagent l’écran avec des personnages plus terre-à-terre, ceux qui recherchent le tueur masqué (ce dernier rappelle vaguement A- dans Pretty Little Liars). On se surprend à aimer détester les personnages sérieux, et à détester adorer les personnages les plus caricaturaux.

Une bonne série absurde, caricaturale et divertissante qui cache en son sein des sujets plus sérieux, parfaite en cette période automnale. A voir, donc.