Bon OK, d'accord, d'accord, c'est un peu trop long (bien qu'on ne s'ennuie jamais !!!), d'accord d'accord c'est souvent décousu sur le point de vue scénaristique, à vrai dire même très très souvent... Mais en toute franchise, j'ai pris mon pied complètement devant cette série outrancièrement volontairement débile... Non, j'avoue ne pas comprendre les audiences pas terribles et les critiques cinglantes auxquelles cette série a eu le droit. Non, j'ai pris incroyablement mon pied devant cette comédie horrifique...
Enfin plus comique qu'horrifique, parce que si les effets bien gores sont plus que présents, les délires dans lesquelles ces derniers sont commis et la quasi-absence d'émotion des protagonistes de l'histoire par rapport à cela achève d'enlever tout sentiment de danger ou de peur au spectateur. Si vous arrivez à prendre l'ensemble au 36000ème degré, vous l'apprécierez...
Alors l'histoire, ben c'est une série de meurtres sur un campus universitaire, perpétré par un tueur déguisé en diable rouge, la mascotte de l'établissement, peuplé de personnages totalement barjes ; série de meurtres qui semble surtout se focaliser sur une sorority ultra-sélectrice et ultra-snob, la Kappa Kappa Tau, dirigée d'une poigne de fer par la narcissique, perverse, égoïste, raciste, superficielle et accessoirement sociopathe Chanel Oberlin. Chanel Oberlin qui a comme ennemie jurée la doyenne de l'établissement, Cathy Munsch. Cette dernière va lui faire une vacherie en l'obligeant à accepter au sein de sa communauté strictement fermée ce qui est pour elle des loseuses totales... Ah oui, il y a aussi eu une histoire vingt ans plus tôt dans cette sorority où une étudiante est morte en accouchant parce qu'elle a été laissée tombée par ses camarades parce que la fête d'en-bas au même moment était trop cool...
Tous les poncifs, les références à des classiques du thriller et de l'épouvante et autres genres (ne pas oublier Heathers, quel film de gros malade !!!), le tout doublé d'une critique des gosses de riches, des réseaux sociaux (la scène avec Ariana Grande, excellente !!!), du consumérisme, du culte de l'apparence, de tout ça quoi... Ça tire sur tout et sur n'importe quoi dans le désordre le plus absurde et général, et c'est ça qui est jouissif...
Des personnages bigger than life, Chanel (je ne vois vraiment pas pourquoi dans le rôle Emma Roberts a été descendue par la critique, elle est vraiment à mourir de rire !!!) tellement méchante qu'elle en devient attachante, Jamie Lee Curtis, dont ce serait un pléonasme de dire qu'elle est parfaite, en doyenne borderline et un brin psychopathe, l'agente de sécurité totalement stupide d'une inefficacité redoutable avec des répliques incroyables ("Shandell, why you gotta knife through your throat?" !!!), ou encore un petit ami beau gosse nymphomane qui saute sur tout ce qui bouge (ou pas !!!) à la condition que ce soit féminin...
Et puis des séquences qui sont des petits éclairs de génie du genre de celle avec de la fan de Taylor Swift sourde ou encore celle brillamment inutile et gratuite de la mascotte cornet de glace, mais tellement inutile et gratuite que ça en devient drôle.
Là, j'ai vraiment vraiment hâte de voir la saison 2... Oui, parce que malgré les audiences et les critiques, il y aura une deuxième saison... Chose improbable pour une série totalement improbable... ça détonne pas dans le décor...
Saison 2 (7/10) :
Allez, la saison 2 de la série la plus stupide de l'univers, où on retrouve notre trio de Chanel, complètement ruiné ce qui ne les empêche pas, et heureusement, de toujours se comporter en filles pourries gâtées de riche totalement azimutées et légèrement sociopathes sur les bords, dans un scénario toujours aussi foutraque où les morts s'accumulent à une vitesse impressionnante sans que ça ait l'air de perturber d'une manière ou d'une autre le déroulement de l'intrigue ou le comportement des personnages...
L’hôpital a remplacé l'université, un tueur vert un tueur rouge, mais autrement on prend les mêmes et on recommence, et c'est toujours aussi débilement divertissant...
Comme lors de la première saison, certains personnages sont mis un peu de côté et mais d'autres par contre sont géniaux. Pour ces derniers, la palme revient cette saison toujours à notre "chère" Chanel Oberlin, toujours aussi génialement bit.. avec une Emma Roberts qui assure toujours autant, et cette fois, bonne surprise par rapport à la première saison, à Chanel n°5, Abigail Breslin en pleine forme (et canon contrairement à ce que disent les autres Chanel !!!), qui s'en prend plus-que-jamais plein la gueule. D'ailleurs la séquence où
son personnage réussit brillamment un examen de médecine très difficile sans la moindre tricherie et que personne ne veut la croire à propos de cela
est ma préférée de toute la saison.
Que ce soit bien clair, c'est pas la série du siècle, mais pour prendre son pied elle est idéale.