Personnellement, j'ai toujours préféré le personnage entier de Senna, au plus politique Alain Prost. Mais ce que j'aime avant tout c'est l'objectivité. Celle qui fait que personne n'est parfait, et que rien n'est tout noir ou tout blanc. Or cette mini-série en est totalement dépourvue.
Le documentaire "Senna" de Asif Kapadia sorti en 2010, a déjà reçu son nombre de critiques concernant son orientation pro-Senna (romantisation de l'histoire, faux commentaires,...) malgré, on peut l'admettre, un rythme et une direction plutôt captivants, rendant le tout très agréable à regarder. Il n'y a qu'à voir sa note sur la plateforme (7,6) .
Nous revoilà donc confrontés au même biais. La sacralisation d'un mythe.
Et la question que l'on peut naturellement se poser serait : as-t-il vraiment besoin de ça ?
Pas le moins du monde selon moi, sa légende et son mérite ayant déjà été écrits par lui-même. Ce que l'on devrait chercher à voir aujourd'hui, c'est une précision de son histoire, son parcours hors normes, nous racontant les défis qu'il a rencontré et la manière dont il les a dépassé.
Senna était, à certains égards fougueux, voire dangereux. Sulfureux, voire libidineux.
Un autre temps, une autre époques diront certains...
Mais cela fait de lui un homme, imparfait malgré ses prouesses. Et c'est cette histoire que j'aurais aimé voir.