Severance
8.1
Severance

Série Apple TV+ (2022)

Voir la série

On ne peut donc pas séparer l'homme de l'artiste

Saison 1 : 4/10


Boarf.


J'ai trouvé ça un peu chiant. L'idée de base est intéressante mais au final j'ia eu l'impression que ce n'était pas tellement exploité. De plus la progression est très lente, arrivé au dernier épisode je me suis dit que ça aurait dû être le milieu de saison, étirer de la sorte c'est juste pas possible. Surtout qu'au final les perosnnages arrivent à faire ce qui semblait impossible en début de saison, sans pour autant que ça se justifie pleinement ; ainsi au début, on nous explique qu'il est impossible de communiquer avec l'extérieur, la nouvelle servant à démontrer cela avec ses tentatives de communiquer avec son Outie ; quelques épisodes plus tard, on a l'impression que tout est possible, les personnages parviennent à sortir de façon déconcertante. J'ai trouvé dommage que le petit monde de l'entreprise ne soit pas plus exploité au quotidien, pour révéler discrètement les bizarreries ; au lieu de ça on est dans une sorte d'enquête en permanence, une enquête qui n'avance que très lentement. Mais le plus étrange dans tout ça, c'est que clairement il y a un problème avec ce dédoublement et l'on ne comprend pas que l'entreprise ne fasse rien ; quand on comprend l'identité de la nouvelle, on comprend aussi pourquoi son personnage est maintenu, mais pour les autres, des monsieeurs personnes, on ne comprend pas qu'ils ne soient pas simplement remplacés puisque c'est de façon assez évidentes qu'ils déraillent. Le fait de voir aussi les outies déforce un peu la série, ce dédoublement empêche d'approfondir l'un ou l'autre monde. Et il est dommage que les auteurs ne jouent pas plus franchement les différences d'un monde à l'autre en terme de caractérisation, cela aurait été intéressant narrativement et philosophiquement (par exemple Turturro gay en innie, marié en outie).


La mise en scène est soignée, marque les rétines mais on reste avec l'impression que ça aurait pu être encore plus bizarre et décalé. Les acteurs sont bien choisis et délivrent de bonnes performances ; je fus surpris de découvrir Walken dans un rôle secondaire, je l'ai trouvé un peu sous-exploité. Les décors sont bien construits. La BO passe bien, mais le thème principal est parfois un peu trop utilisé.


Bref, pas vraiment convaincu ; je n'ai pas trop envie de voir la saison 2 parce que je parie que ça ne va pas se terminer là, que la progression sera à nouveau assez faible.



Saison 2 : 6/10


J'avoue que ne pas me souvenir de la première saison a joué sur ma compréhension de la saison 2. Mais ce qui est agréable, c'est que, même si on revient beaucoup à cette première saison, l'auteur ne perd jamais son temps et celui des spectateurs à tout réexpliquer.


Cette série, même si je n'en suis pas fan, je dois bien avouer qu'elle comporte plein de bonnes idées mais aussi d'audace, tant au niveau narratif que le fond, le message. C'est surprenant d'avoir une série qui entre dans la pop culture qui ne perde pas de son piquant et qui continue de critiquer la société, les patrons. Bon, c'est pas nouveau hein, y a plein de séries actuelles et passées comme ça. Mais quand même l'auteur ne choisit pas la facilité. Surtout que Ben Stiller et son équipe n'hésitent pas à faire leur Lynch par moment en proposant des situations bizarroïdes.


En même temps, cette série est construite avec tout ce que je n'aime pas : des trucs sortis de nulle part parce que la série permet de toujours ouvrir une nouvelle porte jamais vue auparavant pour l'enrichir (souvent la dénaturer mais ici ça marche). C'est bourré de cliffhangers. Y a trop d'intrigues surtout que dans cette saison 2 on s'intéresse autant aux innies qu'aux exties, plus de nouveaux personnages, plus des anciens qui avaient disparu et qui reviennent... c'est un peu le foutoir. Mais, l'équipe a eu la décence de ne pas répéter la première saison. Bon j'aurais préféré qu'ils s'arrêtent à deux saisons mais bon... espérons que la troisième apporte la conclusion, ouverte ou pas, et que ça s'arrête là.


La mise en scène est toujours agréable : le décor de travail est toujours bien, avec ses longs couloirs ; pas fan de toutes les idées visuelles qui impliquent du numérique mais ça reste plaisant dans l'ensemble ; à cela s'ajoutent de nombreux décors extérieurs bien choisis qui restent froids de manière général, mais qui permettent tout de même de varier un peu les arrière plans. Les acteurs sont bons mais n'ont pas tellement l'occasion de briller, à part l'acteur principal. Les costumes, le passage musical, les accessoires, on sent que Stiller se fait plaisir.


Bref, saison 2 un peu mieux, même si j'ai souvent été dérouté à cause du fait que la première saison m'avait peu marqué.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 5 oct. 2022

Modifiée

le 23 avr. 2025

Critique lue 1.8K fois

7 j'aime

3 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

7
3

D'autres avis sur Severance

Severance
EricDebarnot
9

Voyage au bout de l'enfer du bureau

Saison 1 :Et si "Severance" (« rupture » en anglais, mais le mot est également systématiquement utilisé quand on fait référence au licenciement, au départ d’un employé, ce qui est important…) était...

le 26 mai 2022

54 j'aime

2

Severance
Moizi
5

prévisiblement médiocre

Je pense que Severance représente tout ce qui ne va pas avec le format sériel. On commence avec une idée sympa sur le papier (mais juste sur le papier) où des gens séparent leur vie pro et de leur...

le 29 mars 2025

50 j'aime

8

Severance
Newt_
7

Presque

Après l’uchronie de For All Mankind et le post-apo de See, Severance est donc la nouvelle série de science-fiction d’Apple TV, qui joue cette fois-ci la carte de l’anticipation. La série créée par...

le 13 avr. 2022

27 j'aime

3

Du même critique

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

123 j'aime

45

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

114 j'aime

55