She-Hulk : l’enfumage continue
Après la daube Miss Marvel dans laquelle Disney transforme la scission du Pakistan en épisode des Bisounours, jouée par une ado épileptique qui en fait des tonnes dans une série sans intrigue, voilà qu’on nous inflige un remake de princesse Fiona et Shrek…
Deux épisodes soporifiques de vingt à vingt-cinq minutes ont achevé de me convaincre que l’achat de Marvel par Disney transforme les personnages de Comics en chamallows gratinés au feu de bois. Si je ne sais pas ce que la suite de cette série nous réserve, ce qu’elle nous a offert jusqu’à présent est bien éloigné de l’esprit des comics.
She-Hulk: Attorney at Law reflète parfaitement ce que Disney veut offrir à notre société : une succession de films et de séries creux, qui fait semblant de nous parler de nos problèmes, tout en nous enfumant avec des intrigues qui tiennent sur un timbre numérique aseptisé, afin de mieux nous faire acheter leurs produits dérivés et visiter leurs parcs d’attraction en carton-pâte pour post-ados qui ne veulent pas vieillir.
Si l’actrice Tatiana Maslany s’en tire avec les honneurs en incarnant comme elle peut un personnage gribouillé sur un coin de table, ses transformations en She-Hulk sont risibles. A chaque fois qu’elle apparaît, je pense à Fiona dans Shrek. C’est minable, comme sont minables les deux minutes coincées dans le générique de fin destinées à des gosses décérébrés. Les scénaristes et les réalisateurs sont tellement en roue libre, qu'à partir du milieu de la série, les épisodes ne font plus qu'une vingtaine de minutes et les inclusions dans le générique disparaissent. En résumé, il y a à peine assez de longueur pour remplir un film du MCU...
Je sais que Tatiana Maslany a fait des pieds et des mains pour entrer dans le MCU, mais artistiquement passer d’Orphan Black à She-Hulk, c’est échanger une Porsche pour une Aixam. Ça ressemble à une voiture, mais c’est juste bon à servir de suppositoire à camions.
Qui plus est, ce deuxième épisode ne dure qu’une vingtaine de minutes, puisqu’il faut enlever le résumé, la présentation Marvel et les six minutes de générique de fin dans lequel chaque personne ayant travaillé sur cet épisode est cité, du réalisateur jusqu’au livreur Uber Eats dont le spectateur n’a strictement rien à foutre.
On suit donc Jennifer procureur, devenant She-Hulk lors d’un accident de voiture avec son cousin Bruce Banner (c’est d’une nullité !) et s’en accommodant en quelques minutes alors que Bruce et Hulk ont mis des décennies à fusionner. Vive le girl power ! Par la suite, elle se transforme lors d’une audience et se fait virer pour être engagée par un cabinet d’avocats qui veut qu’elle défende des super vilains… C’est con. C’est mal foutu. Jennifer en fait des tonnes pour persuader Bruce qu’elle doit défendre l’abomination et les dialogues familiaux atteignent des sommets de platitude et de débilité rarement entendus depuis Le Faucon et le soldat de l’hiver… Excepté Miss-Marvel qui est une série pour ados employant quinze mots de vocabulaire dont quatorze mal orthographiés…
Plus les séries Marvel sortent, plus elles trahissent les comics et accentuent la bêtise générale… Mais c’est Disney ! Décérébration et Disney sont des synonymes.