Créée par Mark Gattis et Steven Moffat (tout deux bossant sur Docteur Who), Sherlock est une série britannique crée en 2010 dont la particularité est de retranscrire l'histoire de Sherlock Holmes d'après les romans de Sir Arthur Conan Doyle dans notre bon vieux XXIème siècle.
Dit comme ça, ça n'a pas vraiment l'air sexy chocolat, et j'avais d'ailleurs sauvagement boudé cette série lorsqu'elle commençait à être diffusée sur France 2 en 2011.
A vrai dire, le concept ne m'avait pas paru particulièrement alléchant et j'étais en pleine phase "putain marre des séries policières, donnez moi de la SF!".
J'avais tort.
A force de voir de magnifiques gifs et autres images lolesques sur Tumblr, constatant donc la qualité des dialogues, et l’engouement des gens, je me suis dit que tant qu'a faire, autant la regarder, ce que j'ai fini par faire.
(Y'avait aussi une raison beaucoup plus... bizarre au fait que je voulais voir cette série, un peu aussi une des raisons pour lesquelles je veux voir the Fifth Estate - n'allez pas croire que je m'intéresse à ce thème passionnant qu'est l'univers de Julian Assange et Wikileaks, non! ça je m'en cogne un peu... - sa gueule. La gueule de Benedict Cumberbatch. Caytout. Il a une tronche qui m'intrigue. Je vous avais dit que c'était bizarre. Bon. Des fois il m'en faut pas plus.)
Et cette série est une vraie claque dans ta face. Les acteurs sont juste excellents - mais vraiment, et pas seulement Benedict Cumberbatch, acteur brillantissime campant le rôle de Sherlock Holmes; personnellement j'ai aussi adoré le jeu de Andrew Scott (Moriarty) - , et les intrigues sont tout simplement magnifiques.
Le tout orchestré de façon brillante.
Cette série peut se résumer par ce mot: "clever". Brillante, donc. En seulement 6 épisodes de 90 minutes chacun (répartis sur deux saisons), elle a réussi à me happer totalement. Et maintenant je comprend pourquoi elle a suscité un tel succès.
Et là du coup, je suis comme une droguée en manque: donnez moi la saison 3! VITE!
En définitive c'est une série que je vous conseille vraiment.
Alors bien sûr y'en aura beaucoup pour dire "la série est beaucoup plus mieux que le film".
Mouais. Deux traitements différents, deux acteurs différents... Non, l'une n'est pas meilleure que l'autre, elles sont trop différentes pour être comparées. Pour ma part j'aime autant la série que le film.
Et à noter, c'est pas si souvent mais semblerait-il que ce soit à la mode: ici Sherlock Holmes est clairement défini comme atteint du syndrome d'Asperger (c'est pas une analyse, c'est dit dans l'épisode "Les chiens de Baskerville"), et autant je trouve très intéressant que ce soit évoqué, autant - n'ayant pas lu les romans - je ne sais pas si c'est cohérent avec l’œuvre de Conan Doyle ou si c'est une "valeur ajoutée" au personnage.
(C'est une question, même si ça n'en a pas l'air)
A force de voir Sherlock Holmes un peu partout, du coup j'aimerai assez lire au moins un des romans, par curiosité, bien qu'ils ne m'aient jamais attirée outre mesure. (J'ai jamais vraiment été attirée par les polars en général... ).
Le tout en VO parce que cette série ne peut se regarder vraiment qu'en VO, les voix des personnages sont très importantes et font partie de l'excellence du jeu des acteurs.
A ne pas gâcher, donc. Puis bon, la voix de Cumberbatch vaut son pesant de cacahuètes.
Celle de Andrew Scott aussi, il a des intonations assez particulières qu'il serait dommage de louper.
Edit du 2/07/2017 : Je suis toujours aussi fan de la série, mais la saison 4 m'a déçue comme je ne pensais pas cela possible. Entre arc narratif inintéressant (ou pour être plus exact, développé de façon maladroite), plot holes (littéralement: trous dans la narration, des choses non résolues dans l'intrigue), les incohérences flagrantes et des personnages dont on peut dire qu'il ont été sauvagement tués par les showrunners (je pense surtout à Mary dont la mort est ridicule et loin d'être à la hauteur du personnage, ainsi qu'à la pauvre Molly, dont j'attendais beaucoup en terme de développement). Pour moi l'épisode The Lying Detective relève le niveau mais dans l'ensemble c'est une saison très décevante, alors soit il y a anguille sous roche (il y a une théorie selon laquelle cette saison serait en quelque sorte fake, c'est à dire qu'on serait face à une question de réalité altérée, soit par le fait que le narrateur (John) ment sur certains points de l'histoire, soit par le fait qu'on aurait quelque chose avec le TD12 qui donc altère les souvenirs et la perception de la réalité (drogue qui par ailleurs n'est pas du tout exploitée dans l'épisode), soit par le fait qu'on verrait un "rêve" comme c'était le cas dans TAB. - ou un mélange des trois. Vous trouverez les différentes théories et metas sur Tumblr en tapant "tinfoil hat" + Sherlock dans la barre de recherche); soit c'est que les auteurs ont grave pris la grosse tête et ont écrit leur saison avec les pieds, ce qui est possible aussi.
En tout cas c'était une saison presque mauvaise, pour dire le peu. Une saison 5 a été confirmée il y a deux jours, j'espère simplement qu'elle saura réparer les erreurs et absurdités de la saison 4.
Ceci étant dit, malgré tout la série reste ma préférée, et j'aime toujours autant les personnages, de même que j'aime toujours autant le fandom dans lequel j'ai rencontré des gens géniaux.
Ca peut paraitre exagéré à dire, ou pompeux, mais pour moi ça va au-delà de la série, Sherlock c'est une expérience de vie, pour moi, parce qu'elle est arrivée alors que j'étais au plus mal, et les quatre années que j'ai passé dans ce fandom ont été les plus belles années de ma vie parce que c'était une expérience humaine, une connexion avec les gens, et qu'elle m'a permit de me développer artistiquement et d'un point de vue psychologique, émotionnel et relationnel. Ca parait exagéré, je sais, mais cette série à amené tellement de choses positives dans ma vie que pour moi tout ça, ça va vraiment au-delà de la série elle-même, donc même si la saison 4 est une déception d'un point de vue purement scénaristique et narratif, reste que la série - autant que les bouquins que j'ai découvert entre temps et les différentes adaptations - compte beaucoup à mes yeux.