Pourquoi cette série est une série à ne manquer sous aucun prétexte ? C'est ce que cette critique va tenter de mettre en lumière tout au long de ces lignes.
Et si ...?
C'est le postulat mis en avant par Mark Gatiss et Steven Moffat lors de l'écriture de cette série. Et si Sherlock Holmes existait à notre époque, comment serait-il ? Autant le dire de suite Sherlock Holmes est un personnage infecte, imbu de sa personne et aimant le montrer, ainsi que son écrasante supériorité au monde. Accompagné de son fidèle acolyte, John Watson (dont la relation ambiguë que l'on peut connaitre grâce aux œuvres de Sir Arthur Conan Doyle, running gag réemployé ici durant les deux premières saisons et légèrement sur la 3ème) vont tenter de déjouer les plans machiavéliques de plusieurs personnages haut en couleur.
Plus c'est long, plus c'est bon ?
Commençons tout d'abord par le format : Les épisodes se suivent durant trois saisons; trois saisons elle-même constituées de trois épisodes. Mais trois épisodes, ce n'est pas un peu court pour réellement apprécier cette oeuvre ? Effectivement c'est certes court, mais les épisodes font à eux seul 1h30 chacun. Ils peuvent donc s'apprécier comme un bon film, une bonne enquête mais ayant toujours un fil rouge suivi durant les trois saisons.
Moffat, le roi du renouveau ?
On connaissait Steven Moffat pour ses différents travaux sur Docteur Who notamment ou bien sur Jekyll (autre adaptation d'oeuvre). Après des saisons 6 et 7 de Doctor Who mitigées (avec du bon et du moins bon), on est en droit de se demander si Moffat serait capable de faire son rôle de showrunner sur les quelques épisodes qu'il a réalisé.
Et c'est un pari gagné. Avec son compère Mark Gatiss (Mycroft dans la série), ils sont parvenus à disséminer des clins d’œil à de nombreuses œuvres, tel que Indiana Jones (saison 1 épisode 2 clairement filmé et monté à la manière du film avec Harrison Ford) ou Minority Report avec le Mind Palace de Sherlock rappelant étrangement l'utilisation des ordinateurs que peut faire Tom Cruise durant tout le film.
Une réalisation vraiment innovante
La réalisation est aux petits oignons avec des plans séquences de toute beauté et des idées de réalisations vraiment bien trouvée : l'incrustation des SMS que Sherlock peut envoyer au cours d'une enquête en est un parfait exemple. Alors oui, parfois il y a quelques effets très cheap (le chien des Baskerville) mais on passe au-delà de ça et on se laisse transporter sans aucune difficulté vers des résolutions toujours bien trouvées (mention encore une fois du Chien des Baskerville).
On en arrive même à essayer de trouver la résolution de l'épisode avant Sherlock et se rendre compte que l'on va droit dans le mur !
Les nouvelles stars d'Hollywood
Enfin, mention spéciale aux acteurs principaux : Benedict Cumberbatch (acteur très bankable aujourd'hui) et Martin Freeman (Bilbo le Hobbit c'était lui).
Ils sont tout simplement parfait, comme habités par leur personnage. Ce n'est donc pas vraiment étonnant qu'aujourd'hui tout le monde les veut dans leur film.
Les différentes émotions éprouvées par les acteurs dégoulinent littéralement sur le spectateur qui se laissera happé par eux : amitié grandissante, moments de joie, de tristesse (notamment avec la fin de la saison 2), de colère, de double/triple/quadruple jeu : tout ça se ressent grandement à l'écran grâce au niveau de jeu des acteurs.
Sherlock Holmes mieux que Sherlock Holmes
Vous l'aurez compris tout au long de cette critique, il n'y a pas vraiment de reproche à faire à cette série. Elle est donc, comme dit en début d'article, immanquable. Elle est même à préférer à l'adaptation qu'en a fait Guy Ritchie au cinéma avec les non moins bankable Robert Downey, Jr. et Jude Law. Ruez-vous donc sur la série !