Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les animaux dans les séries d’animation. Des Animaux du bois de quat’sous aux Tiny Toons et autres thérianthropies, j’ai toujours été fasciné. C’étaient eux mes préférés de par leurs couleurs chatoyantes et mimiques trop chou. Et j’étais particulièrement fasciné par les renards, en particulier Sherlock Holmes, que je ne pouvais qu’entrevoir à la télé faute de concordances d’horaires. Ce n’est qu’ensuite que j’ai développé une passion pour les femmes à tête de chiennes, mais ça c’est une autre histoire.
Qu’on se le dise. Autour de brioches à la confiture, d’un chocolat chaud et d’un jus de raisin, Sherlock convainc et nous happe avec ses enquêtes simples et malicieuses. Même si l’intrigue est souvent farfelue, la nonchalance d’Holmes pour résoudre l’énigme fait briller notre ampoule-auréole d’innocent. Enfin, du moins, quand comme Cédric on a 8 ans.
Car passé un générique français absolument divin qui sera diffusé lors de mon enterrement, à l’instar d’un générique de la vie plus communément appelé «enfance», on se rend compte qu’une fois la brioche disparue on reste sur notre faim.
Sherlock Holmes apparaît alors comme une série fait à l’arrache, aux intrigues saugrenues et à l’écriture feignante. D’une part les personnages sont des archétypes sans le moindre développement. Nous avons les méchants punching-balls imbéciles sous la gouverne d’un mégalo génie du mal et de la sottise : Nous sommes bien loin de l’excellent Moriarty des 2010’s et plus proches des crétins de la Team Rocket qui s’envolent vers d’autres cieux. À côté d’eux nous avons un Sherlock-Perroquet qui trouve des indices mis sous son nez et celui de l’insupportable gueulard Bon-À-Rien-Lestrade. Le seul espoir de développement de personnage fut pour la jeune et souillable Mrs.Hudson durant un épisode où elle aura son quart d’heure de gloire. Espérance qui sera effacée dès le prochain épisode-gomme sans fil conducteur à l’instar d’un Watson inexistant dès le second épisode.
Si l’enquête enfantine et sa résolution avaient pu suffire à l’enfant enfouie en nous, c’est sans compter sur le schéma d’épisode répété et les dialogues insipides. Et tous les efforts du monde ne pourront, sans être accompagnés d’une tartine de nostalgie et d’un chocolat chaud, faire passer la pilule.
Allez plutôt mater des hamsters.