Ne tournons pas autour du pot, commençons par la conclusion.
Shigurui est un animé exceptionnel, indispensable et tous les fans de gore et chambara.
Origine
Il est tiré du début du manga en 15 tomes de Takayuki Yamaguchi, lui-même basé sur le premier chapitre de roman "Suruga-jō Gozen Jiai" de Norio Nanjō
Vous l'aurez compris, voilà le seul défaut de cet anime, son adaptation a été arrètée faute d'audience. (d'où mon 9/10)
Vous n'aurez plus qu'à faire comme moi : trouvez des scantrads en anglais pour poursuivre l'histoire (ya pas des traductions françaises...).
Le staff
Evidemment produit par le studio Madhouse, c'est Hiroshi Hamasaki, qui se colle à la réalisation ("Steins;Gate", "Terra Formars", "Texhnolyze") et Kiyoshi Yoshida pour la superbe bande-son tradionnelle parfaitement adaptée à la lenteur & l'oppression de l'oeuvre.
L'opening, parfait, tabasse dure et vous colle direct dans l'ambiance.
L'histoire
Une trame très simple.
en 1629, début de l'ère edo. Gennosuke Fujiki & Seigen Irako, sont deux guerriers du dojo de Kogan Iwamoto. Leur rivalité les mènera à un combat à mort leur d'un tournoi organisé par le Daimyo local.
Ambiance & Mise-en-scène
Tous l'intérèt de l'animé est ici.
Shigurui, c'est Japon féodal rude et angoissant où l'autre est votre ennemi.
Shigurui, c'est un dojo froid comme mort, glauque comme un cimetière, avec la sensibilité d'une pierre.
Shigurui , c'est le Bushido sans le blabla, c'est du respect à coups de tartes dans la gueule.
Shigurui, c'est un language visuelle du combat, une tension qui vous écrase, une horreur qui vous fascine, une violence qui vous étouffe.
Shigurui, c'est du gore chirurgicale, une poétique du massacre, une éthique de la folie.
Shigurui, c'est une expérience sensorielle unique où chaque coups traversent l'écran.
Shigurui, c'est le meilleur animé de Chambara (en attendant l'adaptation de "Vagabond"...)