Shimoseka (de son vrai nom Shimoneta to Iu Gainen ga Sonzai Shinai Taikutsu na Sekai mais on va dire Shimoseka parce que c'est super chiant. C'est un peu comme si Le seigneur des anneaux s'appelait "Les deux hobbits qui traversent le pays pour mettre un anneau magique dans un volcan pour détruire le seigneur du mal", mais passons) est un anime que je peux sans trop d'hésitation classifier en hentai soft. Le but de cet anime n'est pas d'exciter les bas instincts du spectateur gratuitement pour lui faire acheter 47000 figurines comme "To love る" par exemple, mais là, vraiment, y'a des scènes que je ne peux pas me résoudre à classer en "ecchi". Disons que quand même l'anime te préviens en début d'épisode que ça va être chaud pour ta sensibilité, sachant que c'est la première fois de ma vie que je vois ce genre d'avertissement sur un anime (et j'en ai vu un bon paquet), tu sais que ça va aller loin.
Cependant, comme dit plus haut, ce côté explicite de la sexualité était nécessaire. Un peu comme dans B gata H kei (qui est un des seuls anime que j'ai apprécié au collège et tout autant apprécié à la fac), le sujet ne pouvait pas être abordé autrement tout en gardant sa pertinence. Dans B gata H kei, la sexualité explicite est plus sous la forme de moments gênants ou "d'apprentissage" que de réelle ambition de montrer du hentai pour montrer du hentai. C'était simplement nécessaire pour traiter le sujet. Car parler de sexualité, c'est une chose, la montrer, c'en est une autre.
Dans Shimoseka, c'est pareil, mais pour un autre objectif: dénoncer l'hypocrisie d'un système répressif qui pense avoir éradiqué la corruption de la luxure alors qu'elle ne fait que corrompre encore plus sa population via le manque d'éducation et la frustration sexuelle qui s'ensuit.
Car l'histoire de Shimoseka n'est pas simplement un slice of life avec des blagues de cul une fois de temps en temps pour faire rire les beaufs: c'est l'histoire d'une dystopie. Traitée avec humour, certes, mais une dystopie quand même. Et c'est un sujet qu'il traite bien. Le gouvernement oppressif et son flicage permanent avec le système de collier, les "résistants" qui sont à la fois condamnés et appréciés par la population, d'autres groupes qui se forment sous l'impulsion du premier avec des objectifs bien moins nobles de satisfaction personnelle plutôt que de réelle résistance à l'oppression.
Non, vraiment, j'aime beaucoup le message de Shimoseka.
Hein? Est-ce que 12 épisodes c'est pas trop court?
Non...
...en fait c'est un tout petit peu trop long.
Le running gag d'Ana devient lourd avec le temps
(même s'ils ont réussis transformer le personnage féminin le plus joli de l'anime en l'un des personnages les plus dégueulasses que j'ai pu voir dans un anime)
, les jeux de mots pourris sur le sexe ne peuvent pas vraiment être appréciés par les non-japonais, le running gag de Goriki... est l'un des meilleurs running gag que je connaisse donc je le laisse passer même s'ils l'ont utilisé 4 fois, l'histoire s'essouffle un peu vers la fin avec un dernier épisode anecdotique...
Malgré tout, ça reste un anime agréable (?) à regarder avec un bon message de fond que je vais recommander à des gens. Mais pas à n'importe qui, et certainement pas comme premier anime.