Evidemment une série dans un abri après une catasptrophe mondiale on sent bien le fallout.
Mais le Fallout qui sent mauvais, le Fallout qui rencontrerait une SF plus dure et contemporaine. Alors donc bon après avoir joué à des Fallouts notamment tous on est pas surpris plus que ça. Et là je vends mal la série. Faisons le travail correctement.
L'univers, si étroit soit-il est crédible, comme souvent avec les adaptations de séries de romans, le travail est fait en amont, pas besoin d'expliquer, on est plongés dans cette société qu'on découvre au fur et à mesure, entre écrasement permanent, colorimétrie réduire au minimum, traditions et manières de vivre différentes selon un système classiste et autoritaire. On en vient à se poser la question de qui est l'instrument de qui, et même les dirigeants et la classe dominante semblent être un autre pion, autoritaire sans savoir pourquoi, enfin pour "protéger le silo", c'est bien vague.
La réalisation est bonne et le rythme est soutenu, on prend plaisir à gravir et descendre les étages, entre les performances de Rebecca Ferguson héroïne perdue et souvent dépassée, de Common (le roi du hiphop) terrifiant à la voix caverneuse, ou des acteurs de passage, tous très bons.
Il y a des histoires touchantes dans les premiers épisodes, et on y comprend vite que le bonheur ira à celui qui se satisfait de peu. Les autres seront vidés, et ou trop curieux et iront aux mines.
Malgré tout le mystère n'est pas bien fou, même si les retournements de situation sont bien présents et notamment la scène finale qui vient rendre la sérié beaucoup plus profonde, et faire disparaître une partie du manichéisme que l'on pouvait ressentir, on comprend vite le spectre de qui est qui. Mais même en devinant les aboutissements des récits on prend plaisir à les voir.
Voilà c'était bien. On pourrait dire que la série Fallout c'est bien comme Fallout 3 et que Silo c'est bien comme New Vegas, c'est beaucoup plus atypique, plus sombre, bien plus clivant mais aussi parfois moins mémorable.