Plus de morts que dans Oz!
Des œuvres qui vous marquent, il y en a, beaucoup.
Mais celles qui vous ponctionnent au point de vous faire littéralement changer de perspective sur un thème donné, là on peut regretter de ne pas en avoir fait l'expérience bien plus tôt.
Six Feet Under démarre avec la mort de Nathaniel Fischer, directeur d'une maison funéraire, une mort qui va avoir un impact sur le devenir des principaux protagonistes,
Nathaniel Jr. (Nate), aîné de la fratrie, ex rebelle pragmatique qui a volontairement fui le cercle funèbre vers lequel il était destiné pour finalement rester soutenir le reste de la famille.
David, le benjamin, gay introverti qui ne pense qu'à faire prospérer l'entreprise familiale.
Claire, la cadette, artiste de gauche subissant à son insu une famille qu'elle considère parfois comme barge.
Ruth, la mère, hystérique au grand cœur qui essaie d'assumer le décès de son mari.
Brenda, première rencontre de Nate dans l'avion à son retour pour Los Angeles, la mort du père de Nate faisant office de starter de leur future relation.
Et Federico, croque-mort perfectionniste, protégé du défunt directeur qu'il considère comme son mentor et employé de Fisher & Sons.
Tout l'arc de cette série s'articule autour de la mort, chaque épisode ou presque démarre avec le décès d'un individu, et c'est là que l'écriture prend tout son sens.
Elle nous permet d'avoir un regard sur comment des gens peuvent gérer le décès d'un proche ainsi que le deuil, en passant par absolument tous les états d'esprit possibles et imaginables comme le remord, la colère, le chagrin, la joie, le respect, la peur et j'en passe, l'histoire des personnages étant le fil rouge de tout ces évènements.
C'est en ça que la réalisation de cette série est fabuleuse, elle porte un regard authentique sur ce que beaucoup considère comme la fin d'une vie pour finalement le faire changer en une étape de la vie (ce dont je parlais plus haut sur le changement de perspective).
Le tout gratifié par une histoire prenante, des personnages très attachants, des introductions qui peuvent rappeler à quel point un accident fatal est vite arrivé (quoiqu'un peu caricatural par moment) et surtout une vraie fin de folie.
Un grand bravo donc à Alan Ball ainsi qu'à sa palette d'acteurs et de scénaristes, je ne verrai plus jamais la mort de la même manière.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 Séries