Six pieds sous terre
8.1
Six pieds sous terre

Série HBO (2001)

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Voilà maintenant une semaine environ que j'ai fini la cinquième et dernière saison de Six Feet Under. J'hésitais à faire une critique parce que la série est tellement énorme que ça me paraissait difficile à entreprendre. Mais ça fait une semaine que j'ai fini la série et ça fait une semaine que j'y pense. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. Alors faire une critique m'a paru être une évidence. Comme pour boucler la boucle...


La première chose que je me suis dite après avoir visionné les soixante-trois épisodes de cette série c'est que je n'étais pas prête. Pas prête à me confronter de cette façon à la mort et à la vie.
La mort est un sujet dont les gens évitent de parler et qui pourtant nous entoure tous les jours que ce soit dans la réalité ou dans la fiction. Il y a en effet énormément d’œuvres écrites et visuelles dans lesquelles un ou plusieurs personnages meur(en)t. Parfois ça nous émeut et parfois ça nous est égal, tout dépend du contexte.
Mais dans Six Feet Under nous n'avons pas affaire à des morts mais à la Mort elle-même. La mort affreuse ou absurde qui frappe au hasard et sans raison. Qui nous fait nous demander "Pourquoi ?". "Pourquoi cette personne et pas une autre ?".


Et paradoxalement cette série est une ode à la vie. Les personnages dépassent leur rôle et deviennent des personnes. On ne discerne plus les acteurs des personnages qu'ils incarnent. Nate, David, Ruth, Claire, Keith, Brenda (et même Nathaniel le père), etc. prennent vie.
Ils ont chacun leur propre personnalité, leur doute, leur peur, leur joie, sont de sacrés enfoirés, sont complètement perdus, sont insupportables, sont extrêmement attachants, touchants et leur vie est tellement banale et nulle qu'on y reconnait presque notre quotidien. La mort qui les entoure permet de mettre en valeur leur vie si précieuse.
Pendant cinq saisons on vit avec eux tout simplement et on connaît tout d'eux même leur pensée. Alan Ball a en effet l'excellente idée de faire imaginer des situations à ses personnages... Par exemple deux personnages sont en train de discuter puis soudain l'un se fâche et commence à dire tout ce qu'il pense de l'autre. D'un coup il y a une sorte de mini-flash. On revient en arrière, la discussion reprend avant que celui en colère s'énerve et la discussion continue sans que ce dernier dise le fond de sa pensée. C'EST ABSOLUMENT GÉNIAL ! C'est original et ça nous fait le complice de chacun des personnages. De plus, grâce à ce procédé on a droit à des scènes complètement absurdes et déjantées.
A plusieurs moment l'histoire nous prend à contrepied et ça fait plaisir.


On pourrait avoir peur de s'ennuyer parce que la force de la série est qu'il n'y ait pas d'action (sauf un épisode qui justement nous prend complètement de court) mais au contraire : on se sent impliqué dans la vie de ces personnes et chaque instant semble important et décisif.


Cela fait une semaine que j'ai fini la série et je n'arrive pas à m'en remettre, je n'arrive pas à croire qu'il n'y ait pas de suite, je n'arrive pas à croire que je ne reverrai plus jamais la famille Fisher. Les derniers épisodes ont été une épreuve terrible et je crois que j'ai rarement autant pleuré. Et puis le dernier épisode... que dire du dernier épisode ? Y a rien à dire en fait. C'est super difficile à faire, une fin, parce qu'elle doit marquer le spectateur : c'est ce dont ce dernier ce souviendra le mieux et c'est l'un des facteurs déterminants qui fait que la série est bonne ou non. Selon moi la fin de Six Feet Under honore largement son contrat.
Cela fait une semaine que j'ai fini cette série phénoménale et j'ai eu le temps de réfléchir. Si tous les personnages me manquent c'est parce que je faisais partie de leur famille. Pendant soixante-trois épisodes j'ai fait partie de leur famille et je n'arrive pas à croire que ce soit déjà fini.
Elle est hyper maladroite ma critique mais j'avais besoin de parler de l'impact qu'a eu Six Feet Under sur moi... Quand j'ai fait part de ce que je ressens pour cette série à mes parents ils ne m'ont pas compris.


Une phrase marquante :



You only get one life. There's no God, no rules, except for those you accept or create for yourself. Then once it's over... it's over. Dreamless sleep forever and ever. So why not be happy while you're here ?




  • Nate

Matyyy
10
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le 12 mai 2016

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Matyyy

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