Sky of Connection, c’est un peu comme si tu regardais un magnifique cerf-volant se lancer dans le ciel… pour finalement s’écraser mollement à cause d’un vent inexistant. Avec un titre qui te promet de grandes envolées émotionnelles et des connexions profondes entre les personnages, tu t’attends à être transporté par un récit touchant, peut-être même transcendant. Mais très vite, tu réalises que les "connexions" en question sont plus fragiles qu’un réseau Wi-Fi dans un sous-sol.
Le concept semblait pourtant prometteur : des jeunes adultes tentant de naviguer entre les aléas de la vie, de l’amour et des rêves brisés, tout cela sous un ciel symbolique censé représenter l’infini des possibilités. Chaque personnage aurait dû apporter sa propre histoire, ses propres espoirs, mais au lieu de cela, on se retrouve avec des protagonistes un peu trop clichés, un peu trop plats. Ils sont là, ils existent, mais tu as du mal à t'y attacher. C’est comme si tu suivais des silhouettes au lieu de véritables personnages : trop de superficialité, pas assez de substance.
Visuellement, Sky of Connection joue sur des paysages aériens et des scènes qui devraient évoquer la liberté, les grands espaces, et les rêves de hauteur. Les ciels peints avec de magnifiques nuances de bleu et d’orange crépusculaire sont sans doute la meilleure partie de l'anime. Chaque coucher de soleil ou envolée d’oiseaux te fait espérer que l’intrigue va enfin décoller. Mais voilà, ce décor de rêve sert de toile de fond à une histoire qui reste désespérément clouée au sol.
Le cœur de l’histoire, censé être centré sur les relations entre les personnages, reste embrouillé. Les interactions manquent de dynamisme, et les "connexions" émotionnelles semblent forcées, comme si l'anime essayait de te faire croire à des liens d’amitié ou d’amour là où il n’y a qu’un vague échange de regards et quelques phrases platement écrites. Les dialogues, souvent plats, ne parviennent pas à donner vie à des personnages qui semblent plus préoccupés par leur coiffure que par leurs enjeux personnels.
Les intrigues secondaires, censées étoffer l'univers de Sky of Connection, se contentent d'effleurer des thèmes intéressants sans jamais aller au fond des choses. Que ce soit les rêves de carrière, les conflits familiaux ou les romances naissantes, tout est traité avec une telle légèreté que tu as l'impression de survoler un paysage sans jamais atterrir nulle part. Les enjeux sont là, quelque part, mais on ne les ressent jamais vraiment. C’est comme si la série te montrait une porte entrouverte vers quelque chose de plus profond, mais qu’elle ne t'invitait jamais vraiment à entrer.
L’aspect technique n’est pas en reste, avec une animation correcte mais sans éclat. Les scènes d’action, quand elles existent, sont fluides mais manquent de punch. Les moments censés être émotionnellement forts, eux, sont plombés par une mise en scène qui semble avoir oublié l’importance du timing. Il y a des moments où l’on s’attend à être ému, surpris, ou simplement captivé, mais l'effet tombe à plat. L’émotion reste à la surface, comme ces vagues qui ne parviennent jamais à atteindre le rivage.
Et parlons de la bande-son… ou plutôt, n’en parlons pas trop. Elle fait le job, mais sans jamais transcender. On dirait que les compositeurs ont eux aussi été affectés par la léthargie ambiante. Les morceaux sont jolis, bien sûr, mais ils n'ont pas cette touche mémorable qui te hante après avoir fini un épisode. Tout est un peu trop "safe", trop tiède.
En résumé, Sky of Connection promettait de nous élever, de nous faire planer avec des histoires humaines, sincères, et des émotions à fleur de peau. Mais ce ciel-là est resté bien trop vide. Les personnages, les relations, et même l'intrigue peinent à trouver leur envol. C’est une série qui aurait pu être une exploration poétique des liens entre les gens, mais qui finit par ressembler à un vol annulé : beaucoup d'attente, beaucoup d'espoir, mais très peu d'action ou d’émotion au final. Si tu es un amateur d'anime qui cherche à rêver les yeux ouverts, ce n'est pas ici que tu trouveras ton ciel idéal.