C'est l'intention qui compte...
Du jour où Sword Art Online est officiellement lancé, ce sont plusieurs millions de joueurs qui se loggent et essayent cette nouvelle expérience où les joueurs déplacent leur personnage comme s'ils mouvaient leur propre corps. Kirigaya Kazuto, plus connu sous son pseudonyme "Kirito" est l'un des heureux joueurs qui ont même eu le privilège de bêta tester le jeu. De ce fait, il connaîtra déjà la plupart des mécaniques de jeu nécessaires à une évolution rapide et efficace, ce qui s'avérera utile puisque le concepteur du jeu a décidé d'enfermer ses joueurs dans les serveurs, soumis à une menace de mort irréversible, dans le jeu comme dans la vraie vie, si les pv d'un personnage tombent à zéro.
Scénario novateur dans le genre, on retrouve bien toutes les bases d'un shônen, en partant du héros qui veut grandir, jusqu'à l'apparition de l'amour et en passant même par un conflit avec une figure paternelle.
SAO est un manga dont la première saison est constituée de 2 arcs de 13 épisodes. Et à mon sens, honnêtement, les deux auraient bien supporté d'être plus développés. La cadence rapide maintient de l'action à tous les épisodes (sauf un ou deux qui ont une autre valeur dans l'anime), mais c'est parfois un peu trop.
Car en effet, loin d'être un film d'auteur qui supporte quatre ou cinq lectures différentes, on peut malgré tout remarquer une certaine critique de choses existantes. Et puisque plusieurs problèmes sociaux sont abordés, 13 épisodes ne suffisent pas pour tous les développer comme ils le méritent.
L'animation et les graphismes sont remarquables. La qualité graphique met en avant les actions des combats et les sentiments des personnages.
Mais sincèrement, il ne faut retenir que le premier arc. Celui-ci apporte son lot d'actions et d'aventures où l'on rencontre un jeune garçon qui veut se battre pour des idéaux de plus en plus importants. Kirito est pur et innocent. Mais dans l'arc deux, certaines scènes tendent vers le hentai et la malsanité notoire, ce qui rend ce shônen immondément ridicule. Tout est exagéré, dont en particulier le méchant qui est tellement dans l'hyperbole grossière que même Walt Disney n'en voudrait pas. Sa stupidité machiavélique nous a fait le surnommer, avec quelques amis, le "facepalm bad guy".
La saison 2 de SAO s'avère encore différente. Elle n'est pas à traiter ici, mais elle est plus sympa que l'arc 2 de la saison 1. Alors si vous cherchez un manga d'action et succès sans prise de tête, SAO peut vous apporter satisfaction. Mais dans le genre, Log Horizon me semble plus abouti.