On sait quel sort fut réservé à cette série. Faute de succès, sa première saison est devenue son unique saison, le show sera arrêté et le spectateur qui, comme moi, l'a plutôt appréciée, restera frustré et déçu qu'on lui enlève son nouveau jouet.
À mes yeux cette intrigue plantée à l'époque de l'Ancienne République, où l'Ordre Jedi garantit la paix dans la galaxie, et qui voit émerger la menace d'un Sith, est très astucieuse. Une jeune femme dont on apprendra
- A/ qu'elle est issue d'un clan de Sœurs de la Nuit (comme Assajj Ventress dans Clone Wars) ;
- B/ qu'elle a une sœur jumelle ;
- C/ qu'elle a été engendrée par la Force et non, comme tout le monde, par un papa et une maman,
jeune fille dénommée Mae (sa sœur s'appelant Osha), est une tueuse décidée à faire passer de vie à trépas un certain nombre de Jedi, avec qui elle a manifestement eu quelques désaccords.
Cette jeune fille et sa sœur finiront par se retrouver, mais leurs options, côté lumineux vs. côté obscur, ne rendront pas très conviviales leurs retrouvailles.
Je n'aurai garde d'oublier le personnage du maître Jedi Sol, qui joue un rôle tout à fait décisif dans l'action — que je m'abstiendrai de déflorer —, et qui est composé avec grand talent par un acteur asiatique que je ne connaissais pas, Lee Jung-Jae.
À son image, la majorité du cast (enfin ceux qui ne sont pas des aliens) est non-caucasienne, d'où sans doute le procès en wokisme fait à la série, qui a contribué à son arrêt prématuré j'imagine.
Je vais dire un mot de l'intrigue : très bonne.
(Mince, ça fait deux mots.)
Si vous ne l'avez pas vue et que vous hésitez, en raison de l'insuccès dont elle a souffert, à regarder cette série, sachez qu'elle vaut dix fois l'inepte Skeleton Crew, qui n'a de Star Wars qu'une vague estampille, là où The Acolyte s'inscrit astucieusement dans la continuité thématique, scénaristique et même, esthétique, de la saga de Lucas.