The Americans
7.3
The Americans

Série FX (2013)

Voir la série

The Americans ou la bonne surprise de ces derniers temps.
Dans cette série nous suivons un couple d’agents secrets russes aux Etats-Unis et qui effectuent diverses missions pour le compte du KGB. Le couple, installé avec ses deux enfants dans un quartier très cosy, se lie avec ses voisins, dont l’un n’est autre qu’un agent du FBI que l’on suivra également tout au long de la série.
Présentant ainsi les deux camps, la série se garde bien de tout manichéisme et évite les jugements sous-entendus. Les dix premières minutes pourraient faire croire qu’on a à faire à du James Bond-like mais il n’est en rien : la série est bien dans la veine de l’"espionage-realism" développée par John Le Carré et poursuivie par d’autres auteurs tels que Robert Littell. Ici il est presque sous-entendu que les deux camps se valent plus ou moins.
On arrive pas à en vouloir à nos deux espions, qui sont des êtres humains comme tout le monde, et comme l’agent du FBI à l’indéfinissable sourire blasé. On se prend à s’attacher à eux, Philip, excellent Matthew Rhys qui n’a pas qu’un faux air de David Duchovny, et Elizabeth, une Keri Russell que je pensais « trop belle » pour le rôle (vous avez le droit de trouver ça con comme réflexion ^^) au début, alors qu’au bout de quelques épisodes je n’aurais pu imaginer une autre dans ce rôle.
Regarder The Americans c’est se replonger dans l’ambiance des eighties délicieusement rendue par la pellicule d’un doux grisâtre, quand les voitures étaient plus longues et que les caméras de surveillance, les mobiles et l’internet n’avaient pas encore envahi l’espace public. Les agents secrets avaient la vie plus facile à l’époque, on est à ce titre légèrement désopilé de constater que de simples perruques suffisent à changer d'identité...
Enfin je dérive un peu mais ce qui frappe en regardant cette série c’est à quel point les espions se retrouvent face à eux-mêmes, quelque soit leur camp, quelque soit l’état pour lequel ils travaillent. Bien sûr c'est un peu plus vrai pour les russes qui sont obligés de faire avec peu de logistique et d'être plus discrets mais ça n'en est pas moins vrai pour les autres.

Bref, de l'humain et rien que de l'humain pour une série tout en finesse. Je recommande...

PS : première tentative de titre à la c...
Silentium
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 10 Séries

Créée

le 8 mai 2013

Critique lue 707 fois

6 j'aime

1 commentaire

Florent

Écrit par

Critique lue 707 fois

6
1

D'autres avis sur The Americans

The Americans
Kalimera
8

je ri-can mais je like !

Je suis assez vieille pour avoir bien connu les années 80 avec les Bee Gees, le rubicub, les pantalons verts fluos, les ray ban, les deux Allemagne, la guerre froide, l'URSS et la chine lointaines,...

le 28 nov. 2013

38 j'aime

20

The Americans
T-Babylon
9

American Family… Really ?

Annéess 80, si la guerre froide est loin, Reagan est à la Maison Blanche et la méfiance est de mise à nouveau. Dans le collimateur de l'administration: les agents dormants du KGB. Ce pilote nous...

le 2 févr. 2013

38 j'aime

The Americans
Plume231
9

FBI (à domicile !!!) vs KGB = match très serré !!!

Saison 1 : 9/10 Une fois qu'on a passé l'étape complètement conne de se demander pourquoi les personnages n'utilisent pas d'ordinateurs et de téléphones portables avant de se dire "Mais que tu es un...

le 22 mars 2014

27 j'aime

2

Du même critique

Gravity
Silentium
5

Est-ce-que c'est grave, ET?

Je voulais pas forcément écrire une critique sur Gravity, mais au vu des notes vues par ailleurs je crois que finalement je vais m’expliquer. Parce que je sens que ma note est une des plus basses...

le 5 nov. 2013

51 j'aime

5

Rashōmon
Silentium
9

Critique de Rashōmon par Florent

Ouais bon on va se remuer là. Non parce que c’est pas tout ça mais faudrait voir à se préoccuper un peu de Kurosawa. Deux films* du maître en tout et pour tout ça la fiche un peu mal, surtout chez...

le 30 oct. 2013

45 j'aime

6

L'Aventure de Mme Muir
Silentium
9

Critique de L'Aventure de Mme Muir par Florent

Joseph Mankiewicz. De ce réalisateur dont le nom évoque aux cinéphiles quelques films de légende (même si bizarrement il y a encore quelques mois j'aurais plutôt associé son nom essentiellement à...

le 5 janv. 2014

36 j'aime

2