Histoire à la progression linéaire, suivant la vie de son héroïne, de l'enfance à l'adulte. A l'image des enjeux, qui commencent avec des problèmes terre-à-terre pour terminer du côté des intrigues géopolitiques.
Si la première moitié trahit quelques problèmes de rythmes, ainsi qu'une mise en avant de personnages (plus que) secondaires dont on aurait pu se passer, elle bénéficie d'une ambiance très agréable et permet un attachement assez fort du spectateur aux personnages - ou plutôt du personnage.
Car Erin porte la série et en est le point central. La voir apprendre, progresser, grandir au fil des épisodes est un vrai plaisir. Le développement du personnage est particulièrement bien maîtrisé. Que ce soit de part ses relations (avec sa mère et Lilan notamment) ou ses questionnements sur le monde et son fonctionnement, l'évolution d'Erin est parfaitement gérée.
L'ambiance plutôt légère et bucolique ne sera pas sans rappeler Seirei no Moribito. Ce n'est pas un hasard, l'auteur du roman originel étant commun aux deux œuvres.
La seconde partie corrige la majeure partie des défauts de la série. Elle se trouve plus dynamique, illustrant les nouveaux enjeux, bien plus graves, et les personnages secondaires inintéressants sont pour la plupart mis à l'écart. La dimension géopolitique qui était plutôt discrète s'illustre avec ses complots et trahisons. On notera le dernier quart, particulièrement intense, qui termine la série en apothéose.
Enfin, sur l'aspect technique Komono no Souja Erin est très solide. Artistiquement la série se démarque avec ses décors qui semblent être dessinés au pastel, le character design très simple et soigné parachevant un tableau très agréable à l’œil. Les oreilles ne sont pas en reste, l'OST, très belle, se faisant souvent remarquer, toujours au bon moment.
En bref, Komono no Souja Erin est une excellente série qui ne demande qu'à être croquée !