Netflix nous délivre décidément de véritables petits bijoux audiovisuels, après la bombe Stranger Things, le fascinant 13 Reasons Why, la firme nous dévoile sa version ado de Bonnie & Clyde. Traiter de la personnalité et de la vie déroutante de ces jeunes gens est un sujet qui tient à coeur au leader mondial du streaming, mais il décide ici de transformer un scénario déprimant en épopée cynique et décalée. Inspirée du roman graphique éponyme de Charles Forsman, la série avait déjà été diffusée en octobre dernier outre Manche sur Channel 4 et fut un véritable succès.
Nos amis britanniques nous délivrent donc un fois de plus une série qui a du corps, de la personnalité, toujours avec cette touche de légèreté qui leur est propre. En huit épisodes de moins de vingt minutes, The End of the F***ing World parcourt une Angleterre qui nous est méconnue, verdoyante, lumineuse mais aussi parfois sombre et déprimante. La série aborde le sujet du corps, du rejet, de l’amour, de la rébellion, des revendications… un condensé magistral sur ce qu’est être un ado hors norme (ou un ado tout court ?).
En réalité la force de cette série réside dans son tout, le jeu des acteurs, l’irrésistible accent de Jessica Barden, le personnage de Frodon (oui oui vous verrez), la sublissime mise en scène, la pétillante sountrack pop rock, les dialogues imbibés d’humour noir…
Vous l’aurez compris, cette série est irrésistible, croustillante jusqu’à la dernière miette, un bijou à regarder avant la fin de ce f***ing world.