Nous avons avec the Fall une série aux accents définitivement britanniques qui a presque tout pour plaire.
Déjà, le format. Ici, on dépasse les épisodes de 35 minutes pour des épisodes un peu plus longs (50 minutes à une heure) et on ne s’enlise pas dans des saisons sans fins de 26 épisodes (on se contentera ici de 5, ce qui est largement suffisant vu l’angle d’attaque de la série).
Et puisque je parle du format, voici les deux seules critiques que j’ai a formuler à propos de cette série :
- Déjà, bien habituée que je suis aux séries du type ‘un épisode, une enquête’, j’avoue avoir été un peu perturbée au début par la perspective d’avoir ici ‘5 épisodes pour un tueur’. A la fin du premier épisode, j’étais un peu sceptique et craignais un peu de m’ennuyer rapidement. Ceci dit, cette innovation n’est pas si mal que cela après tout. Cela permet de ne pas précipiter les choses, de se remémorer que dans la vraie vie, les tueurs ne sont pas attrapés en 40 minutes et qu’ils y a d’autres affaires à côté. Il eut peut-être été intéressant de creuser davantage l’histoire personnelle de Stella, mais après nous donner quelques pistes pour comprendre le personnage dans cette première saison, peut être les scénaristes approfondiront ils les choses par la suite ? Je l’espère.
En tout cas, ce format permet d'approfondir l’histoire de notre tueur en série. Il n’est plus un individu sombre dont on découvre des fragments d’existence au cours de l’enquête, mais bien un personnage à part entière, et l’idée est appréciable.
Ceci dit, cela m’amène à ma deuxième critique de la série.
- Vouloir suivre l’histoire des deux personnages, Stella et Peter, est une idée brillante. Cependant, la série s’éparpille un peu trop rapidement au départ, avec l’histoire d’Olson et les magouilles de ses collègues. On passe trop vite d’une scène à l’autre, d’une histoire à l’autre, et j’avoue que cela m’a un peu perturbé au début.
Cependant, je ne crois pas avoir d’autre critique négative à faire à propos de cette série.
Côté Casting/personnages, nous avons du potentiel.
Evidemment, j’ai grandis avec XFiles, et je suis folle amoureuse de Scully (un peu plus depuis que je l’ai vu dans Great Expectations), je ne suis donc peut-être pas très objective…. Mais mon dieu quelle actrice !
Plus sérieusement, elle incarne un personnage qui a ses convictions et qui n’en a pas honte. Un personnage intelligent mais capable de rester sensible. Anderson parvient à faire ressortir la solidité, la force de Stella avec brio. En espérant que les scénaristes lui donnent l’opportunité de nous offrir davantage de ses talents dans la saison 2.
Pour ce qui est de Dornan, je ne le connaissais que de nom. Notre futur C. Grey me laisse encore un peu perplexe du point de vu émotionnel. Probablement le rôle ne se prête t il pas à ce genre de démonstrations… En tout cas, il interprète ce manipulateur à la double vie de manière convaincante et le personnage ne manque pas d’intérêt.
En ce qui concerne le scénario, il tient la route et prend le partie de l’originalité en nous présentant sur un pied d’égalité les personnages antagonistes.
Enfin, la mise en scène, simple, nous présente l’histoire sans froufrous, sans chichis, sans plans extraordinaires ou cascades d’enfer, ce qui va parfaitement bien avec la série et son histoire. Bien qu’un peu trop rapides, comme je l’ai dit plus haut, les changements de scènes sont bien amenés et bien articulés.
Au final donc, une série à fort potentiel et qui nous change des séries policières redondantes et ennuyeuses que l’on a l’habitude de nous servir.
La BBC nous propos donc un très bon début, en espérant que la suite tienne ses promesses !