Ça commençait plutôt bien, nous faisant suivre une galerie de personnages réellement attachants au sein d'intrigues légères ou finement traitées. Après une très agréable première année, les saisons 2 et 3 glissent progressivement dans une noirceur apportant beaucoup à la série et permettant un changement de ton intéressant. Dommage que succèdent ensuite 3 années plutôt lourdes, où les quelques (très) bonnes storylines sont noyées dans une masse narrative informe. On retiendra le traitement de certaines thématiques (l'armée, le transgenre, le cancer) et on préférera oublier les intrigues personnelles confinant à l'ennui de certaines de ces demoiselles. Surnagent alors quelques formidables nouveaux personnages (Tasha, Jodie) tandis que ceux qu'ont a aimé voient leur déchéance se faire irréversible (Jenny). Une série que l'on ne suivra jusqu'au bout que par attachement au groupe, et avec une certaine tristesse de les voir ainsi changer. La seule constance de The L Word aura finalement résidé dans son inconstance, dans cette permanente capacité à mêler le plus intéressant au plus ennuyeux dans les mêmes 50 minutes. Non seulement le tout donne une impression terriblement mitigée, la moitié étant à jeter, mais en plus, le caractère politique de l'existence même d'un tel show se retrouve dillué dans la médiocrité finale. Dommage.