En plein dans le Middle !
Vous vous demandez peut-être pourquoi je mets une note aussi élevée à une série comique pas tellement connue ? Eh bien la réponse est simple : si j'ai réussi à tenir jusqu'à la saison actuellement en cours de diffusion aux States, soit la n°6, sans manquer un seul épisode et sans me lasser une minute, c'est qu'elle mérite d'être honorée avec ferveur !
Oui je suis quelqu'un dont il faut convaincre l'attention. Je lâche régulièrement les séries qui s'allongent. Celle-ci est l'une de mes exceptions (qui confirment la règle, on connait la chanson).
Si vous vous arrêtez au pitch léger de la famille Heck calée dans une petite ville du milieu (d'où le titre) des States, qui rame sévère du fait de leurs petits revenus propres à la classe moyenne (d'où le titre) et qui enchaîne les situations de malchance matérielle au milieu (eh oui) d'imbroglios cocasses, vous n'allez pas trouver cela très innovant.
MAIS laissez-vous séduire par le caractère des personnages qui jouent, sur le bord de l'absurdité, à vous désarçonner de rire sans tomber dans l’excessive caricature de gros timbrés.
Contre l'habituel déroulé des personnages, j'ai envie de commencer par la fille parce que c'est mon personnage favori : Sue Heck, avec l'interprétation renversante de Eden Sher, me fait mourir de rire... en souriant. Elle a, comme on dit, une tête de vainqueur. Et ce sourire (qui deviendra le sujet de l'un de mes épisodes préférés) la distingue de tous les râleurs qui embourbent nos quotidiens. Elle rate presque tout ce qu'elle entreprend, et elle sourit. Elle n'est pas folle, elle a seulement l'ambition d'une personne normale avec le karma d'un Gaston Lagaff.
A l'inverse son grand frère Axl Heck, sous les traits de Charlie McDermott, nous embarque dans son adolescente canaillerie à la réussite quasi infaillible. Sa nonchalance et ses moqueries frappantes vous donneraient presque envie de retourner au lycée... mais dans sa peau, hein, avec sa belle gueule et sa chance insolente.
Il y a leur petit frère Brick Henk, joué par Atticus Shaffer, et ses petits murmures en fin de phrases. S'il a du mal à se faire des amis, leur préférant les livres, il n'a aucun mal à m'émouvoir avec sa petite voix (qui ajoute au rire en muant au fil des saisons) et sa démarche balancée.
Et bien sûr les parents :
Frankie Heck, la mère et narratrice, interprétée par Patricia Heaton, qui a une fâcheuse tendance à mettre les pieds dans le plat. C'est une maman qui se met beaucoup la pression mais que l'on retrouve régulièrement affalée sur le canapé à manger des chips. Mais rassure-toi Frankie, pour moi, tu seras éternellement la SuperWoman du 1er épisode.
Et il y a Mike Heck, alias Neil Flynn, le père. Je n'ajouterai rien, lui-même n'en dit pas beaucoup plus. Mais mince, rien que l'expression de sa gueule vous plie de rire !
Et bien sûr vous y rencontrerez de nombreux autres personnages décalés, mais pas trop. Rien n'est redondant malgré la récurrence de l'emploi des fêtes annuelles (Thanksgiving etc) au cours des saisons, sachant qu'une saison exploite le cours d'une année.
Allez, on dit merci à Eileen Heisler et DeAnn Heline pour le scenar et la réal.
Prenez le temps d'en rire.