Qui a eu la bonne idée pour la sortie du film en France d'en faire la promo en y dézinguant l'insolite secret de l'histoire en gros gras ROSE ?
Oui Michael Fassbender fait vendre (coucou Xmen), il fait même fantasmer (coucou Shame), bref, on peut comprendre que placarder son nom soit un gage de succès pour encourager le petit français moyen à aller en salles voir ce film somme toute assez alternatif.
Mais bordel à cul, quel est l'intérêt de mettre un masque sur la tête du personnage Frank alors ? Et la symbolique ? Et la surprise ?
Je suis tombée sur ce film vraiment par hasard et quand il a démarré j'ai un peu cru à une blague. Dans ce bleuté contemplatif, le jeune Jon tente de composer des chansons dont les airs lui viennent en tête en se baladant, et en version je-raconte-ma-vie-dans-un-blog. Ok.
Puis tout a commencé à prendre du sens au milieu de l'absurde. D'abord un road-trip accompagné de musiciens barrés, dont Frank, l'inconnu reconnu, le mystère démystifié trop tôt. Puis la composition musicale du groupe. Puis les concerts. Puis allez voir.
C'est une ode à la folie, au dérèglement, à la musique comme une bousculade passionnelle. On aime ces êtres déglingués, beaux par leur extravagance. Même les problématiques de l'entente dans une formation musicale sont très bien décomposées.
Je ne vous dirai rien de la dernière partie du film. Je pense qu'il faut avoir subi la charge nerveuse du début du film pour saisir le retentissement scénaristique de la fin. Même si malheureusement vous êtes spoilés sur l'identité du héros (ce qui n'était pas mon cas, et je peux vous dire que j'ai fait OUAAAAAHWTF.)
Dernier argument ? Pas l'argument Gondry non (pardon mais son dernier film est une jolie merde) mais plutôt : Sundance Film Festival 2014 !!! Oui la musique y était à l'honneur cette année.