Une bonne petite série britannique produite par la BBC, cocktail de drama et de polar qui se laisse suivre sans problème, mais qui manque un brin d'originalité et de dynamisme pour convaincre pleinement.
La particularité de "The missing" est de se dérouler dans le nord de la France (même si le tournage a eu lieu en Belgique).
On suit en effet un couple d'anglais en vacances dans l'hexagone, dont le jeune fils disparaît mystérieusement sans laisser la moindre trace, un soir pendant la coupe du monde de football 2006.
La série s'articule autour d'une double temporalité, puisqu'on suit à la fois l'enquête consécutive à la disparition en 2006, mais aussi les efforts désespérés du père de l'enfant huit ans plus tard, essayant de ré-activer une piste en 2014, avec l'aide d'un inspecteur de police français en retraite.
L'interprétation est l'un des points forts de "The missing", avec un James Nesbitt littéralement habité dans le rôle principal, bien secondé par Frances O'Connor en femme douce et dépassée par les évènements, qui tente de reconstruire son avenir quand son ex-mari refuse d'aller de l'avant.
Le casting francophone est plus hétérogène : si Tchéky Karyo tire son épingle du jeu en policier méticuleux et obstiné, de même qu'Emilie Dequenne en fliquette humaine et compétente qui prend du galon, Saïd Taghmaoui quant à lui ne convainc pas vraiment dans son personnage ambigu.
Au final, "The missing" est une série bien faite et parfois très prenante, avec son récit resserré sur 8 épisodes, mais le show des frères Williams aborde des thématiques tristes voire glauques, sur un rythme assez incertain, ce qui pourra rebuter une partie du public.