Comme disait Isiah Whitlock, Jr. aka Clay Davis dans The Wire :
Shiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !
Un gimmick mémorable qui s'applique pleinement à ce gâchis qu'est l'adaptation en série du roman de Stephen King, surtout après le passage sur grand écran suffoquant et résolument désespéré orchestré par Frank Darabont.
Après un démarrage qui n'a que le mérite de surfer sur l'apparition d'un phénomène extraordinaire, on s'ennuie ferme jusqu'à la résolution de cette première et dernière saison qui se terminera à peu prêt au même moment que dans le film, en laissant en plus une porte ouverte qui ne motive en rien à continuer l'aventure.
Bien moins suffoquant qu'espéré, ce brouillard apporte son lot d'apparitions qui contraste avec le bestiaire initialement espéré. Pour ma part, le côté, "faire apparaître dans le brouillard les démons intérieurs de nos protagonistes" dessert plus la série que l'inverse.
Les personnages et les acteurs sont très loin d'être mémorables et les enjeux de cette dizaine d'épisodes sont bien trop légers pour nous tenir en haleine. Les comportements et les réactions à ce contexte exceptionnel tardent à véritablement se révéler et certains aspects de l'histoire ne servent tous simplement à rien.
Seule une révélation dans les derniers épisodes et l'accélération des événements redonnent un peu de piment mais les dés sont déjà jetés. The Mist en série est une erreur loin d'être à la hauteur de ses inspirations. Un format mini-série de trois heures aurait largement suffit, une meilleure écriture aussi, des personnages plus cohérents dans leurs réactions et plus charismatiques aussi.
Une adaptation inutile donc, qui n'apporte rien et s'embourbe dans son format étiré.