Il s'agit du treizième volet d'une anthologie consacrée à des faits divers célèbres au Royaume-Uni, proposée depuis 2000 par la "petite" chaîne britannique ITV ("Little Boy Blue", "Manhunt", "Des"...)
Mais "The Pembrokeshire Murders" n'atteint jamais l'intensité de son prédécesseur l'an passé, l'excellent "White House Farm".
Adaptant le bouquin de Steve Wilkins, enquêteur principal dans cette affaire, les créateurs du show ont opté assez logiquement pour une extrême sobriété, tant au niveau de la mise en scène que de l'interprétation et du scénario.
Autant dire que la fiction flirte constamment avec le documentaire, c'est à dire un épisode rallongé de "Faites entrer l'accusé".
C'est la grande limite de ce genre de programmes (on parle de true crime dramas), conditionnés par la nature même du fait divers concerné - limite que parvenait pourtant à transcender "White House Farm", et pas seulement car le cas judiciaire était plus riche.
Dans cette affaire, il n'y a qu'un seul suspect tout du long (le serial killer John Cooper), et la série décrit simplement les méthodes de la police pour prouver sa culpabilité des années après, grâce aux progrès de la science.
On peut donc penser que 2 épisodes auraient clairement suffi (au lieu de 3), car on assiste par moments à du remplissage, afin de donner une épaisseur familiale (dont on se fout) au chef de la police joué par Luke Evans, ou d'ajouter une touche de misérabilisme avec le fils handicapé du criminel.
L'ensemble se suit néanmoins avec un certain intérêt (les paysages majestueux du littoral gallois y contribuent), mais cette mini-série judiciaire est à réserver exclusivement aux amateurs du genre.