CRITIQUE SAISON 1:
Que ce soit à la production, a la création et à l'écriture d'une série Ryan Murphy a un talent juste incroyable cela se sait et se confirme à chacune de ses créations. The Politican en est encore la preuve, où l'exemple encore une fois que sous des faux airs ou avec un spitch simple, Murphy arrive a raconter encore plus et à faire plus grand. Car sur le papier et à première vue, The Politician a tout d'une série pour ados comme elle veut le faire croire, mais pas du tout, c'est bien plus que cela et ça se destine même à public plus âgé que de simples collégiens. Il n'y a qu'à voir cet incroyable dernier épisode. Incroyable non pas sur la forme (le mot peut paraître abusé) mais sur le contenu quant au reste de la mini-série : un changement de cap qui se fait sentir, mais reste inattendu et promet surtout une saison 2 encore à coup sûr plus réussis que cette première saison.
Différents thèmes sont abordés tout au long de la série ainsi que différents débats, mais surtout, c'est tout le travail d'une campagne politique et ses différentes étapes qui sont bien au cœur du récit qui propose alors un ton comique (parfois débile avec certaines blagues qui font clairement gamine) et sous les yeux d'une bande de jeunes campé par un incroyable casting. Puis Murphy et c'est à noter, je pense vraiment l'un (si ce n'est) des showrunners/réalisateurs (si on compte le cinéma) qui met le plus en avant la communauté LGBT et jamais dans un simple but d'attirer le plus de public. Non là encore, il sert le récit et permet de faire passer des messages. L'humour de la série fonctionne sans être incroyable, la réalisation est réussi elle aussi tout comme le montage qui rend la série dynamique : on ne s'ennuie clairement pas.
On notera le génial générique d'ouverture avec l'excellent morceau Chicago (aussi utilisé lors d'une scène de l'épisode 7 qui, est, alors c'est tout con, mais excellent). Le talent d'écriture réside encore dans ses cliffhangers, nombreux et quasiment a chaque finale qui permet a la série de trouver un véritable intérêt.
Puis l'une des forces des productions Murphy est en partie liée à son casting comme d'habitude incroyable. La bande de jeunes principale est sans faute avec l'épatant Ben Platt ou la superbe Lucy Boynton. Finalement il n'y a que peut-être l'interprète de Ricardo, mais c'est lié au personnage tantôt marrant tantôt volontairement lourd (mais il l'est vraiment), qui est un peu en dessous. Et en guest la géniale Gwyneth Paltrow, l'immense Jessica Lange qui a vraiment quelque chose a chacune de ses apparitions dans une production de Murphy, la présence surprise de Dylan McDermott (l'autre habitué) qui plus je le vois (déjà 4 séries) plus je l'apprécie. Et on apprécie tout particulièrement et c'est ce qui donne en partie envie de voir une prochaine saison le duo formé par Judith Light et surtout Bette Midler (excellente et parfaitement drôle) le temps du dernier épisode.
En clair une mini-série à voir pour son casting, son histoire bien plus qu'une simple série d'ado et tout simplement parce qu'il s'agit d'une production Murphy !
MINI CRITIQUE SAISON 2:
Une seconde saison dans la lignée de la première, toute aussi réussie, mais peut-être avec la surprise en moins. De nombreux sujets et la campagne sénatoriale bien développés, mais on retiendra surtout comme le promettait le final de la saison 1: un duel entre Light-Midler / Platt (une vraie révélation) des plus passionnant. L'humour est toujours présent tout comme les rebondissements : une production Murphy toujours de qualité.