J'aime les séries politiques et toutes les autres impliquant des jeux de pouvoirs, mais celle-ci sort un peu de l'ordinaire. Excentrique dès le début, elle tourne en ridicule la politique classique. Payton, le personnage principal, rêve d'être un jour président des Etats-Unis et il est persuadé qu'il le sera puisqu'il a tout prévu. La première étape de son parcours tout tracé, c'est de remporter l'élection du Président du Corps Etudiant de son lycée pour, ensuite, pouvoir intégrer Harvard et suivre le plan qu'il s'est fixé.
Toute la première saison se concentre sur de vraies méthodes politiques, pour une simple élection de lycéens, et le décalage fonctionne à merveille. Il y a des comités de campagne, des discours, des colistiers, des débats dans les amphithéâtres, des sondages à répétition. Tout cela pour quelques centaines d'élèves. C'est drôle tellement cela paraît insensé (on en vient d'ailleurs à se demander s'ils assistent à leurs cours en même temps qu'ils gèrent la campagne.)
Les intrigues politiques se mêlent aux intrigues personnelles. Tous les coups sont permis, et les révélations s'enchaînent.
La seconde saison se passe à New-York, Payton s'est détourné de ses ambitions et n'en a pas vraiment de nouvelles, mais sa bande d'apprentis politiciens du lycée revient pour le motiver à se présenter au Sénat de l'Etat de New-York. Beaucoup plus centrée sur les intrigues personnelles, cette saison peut en décevoir certains. En effet, cette fois, nous avons affaire au vrai monde politique, mais l'aspect politique est moins présent et peut-être moins recherché. Mais cela ne change pas pour autant le rythme de la série.
En trois ans, les lycéens ont bien évolué. Dans cette seconde saison, les enjeux sont maintenus et le postulat de départ de la série n'est pas trahi pour autant.
C'est ce qui nous fait rester, on veut savoir s'il peut gagner, s'il va gagner.
Bien que les plans et la musique ne soient pas remarquables (excepté les interludes musicaux de Payton), on y croit, le tout paraît possible, probable. Les acteurs jouent juste, et même si leurs personnages sont caricaturaux, ils collent parfaitement. Les stéréotypes sont visibles, exploités, mais pas dénués de sens pour autant.
Comme le dit Georgina (Gwyneth Paltrow), la mère de Payton : "Certaines professions entretiennent l'égo, d'autres changent le monde. La politique, c'est les deux."
L'esprit de la série réside dans cette phrase et la série est honnête sur le message qu'elle veut transmettre.
En bref, 8/10.