Deux ans d'attente pour ça, sérieusement ? Que s'est-il passé pour que cette œuvre si noble se fasse, sans vergogne, charcuter de la sorte ? The Promised Neverland 2 ou le rush cosmique en 11 épisodes de plus ou moins 15 volumes. Oui, la douille est cosmique.
Cette chose a seulement pour elle d'être agréable à l'œil, c'est très agréable de retrouver nos petits personnages bien dessinés (j'avoue ne pas trop adhérer aux charadesigns du manga). Et c'est dommage, la bande son se montre vraiment sympathique, mais ne parvient à sauver le navire. Parce qu'après 3 trois premiers épisodes fort sympathiques reprenant peu ou proue les péripéties de l'œuvre originale, on part par la suite à la dérive la plus totale.
Cette saison deux rompt avec la veine gore qui fait l'essence bien singulière de ce manga. On se retrouve avec un truc qui se focus encore plus sur le agneugneu et l'action en nous balançant des évènements plus moins crédibles, plus ou moins basés sur la chronologie originale du manga. Tout va clairement trop vite pour que ce soit possible. Avant de rejoindre la trame originale du manga dans les 3 dernières minutes du dernier épisode. C'est à dire un foutoir absolument incompréhensible pour qui n'a pas lu le manga. (spoil sur la fin du manga du coup)
A savoir un diaporama (y'avait plus de budget) retraçant les soulèvements dans la capitale, l'apport de Musica en sang, la chute des élites, le couronnement de Musica, le nouveau pacte réalisé par Emma, les enfants qui rejoignent la partie humaine du monde suivis d'Emma qui ne semble même pas avoir perdu la mémoire.
Trop d'arcs du manga et personnages passent à la trappe : adieu le terrain de jeu, Lucas et son ami, toute la noblesse démon, un bon nombre des enfants des autres fermes. Ca fait beaucoup, non ? A la place, ils nous pondent gentil papy démon pas très crédible. On n'est plus à ça près, je crois…
Cette saison représente un ratage sans nom quand on a lu le manga. Toutefois, je peux comprendre que l'on s'en satisfasse si on n'est pas au courant des évènements papier. Il n'en reste pas moins qu'un tel choix reste profondément regrettable au vu de la qualité et du succès de l'œuvre originale. Je m'en trouve vraiment peinée, Emma et ses amis méritaient meilleur traitement…