Critique avec spoilers
Il y a des séries comme ça que l'on aurait aimé voir avant, pour pouvoir suivre les épisodes dans la même tension que le reste des spectateurs, c'est le cas de The Shield, 11 jours, c'est en seulement 11 jours que j'ai terminé cette série (là je me rends compte que c'est vraiment faible, faut dire que le temps pourri des vacances y est quand même pour quelque chose), je pense que c'est le genre de signes qui montrent bien que l'on accroche à une série.
De saison en saison j'ai suivi la Strike Team, ces quatre personnages qui se ressemblent et s'opposent, des personnages secondaires que l'on prend plaisir à suivre, qu'il s'agisse des intrigues policières, familiales ou politiques, 7 saisons de haut niveau, certes inégales, mais toujours maîtrisées, sans fausse note, sans incohérence et avec toujours la même admiration pour ces flics véreux. La série réussie à toujours nous maintenir dans l'état "neutre", on aime les personnages et on les déteste à la fois, mon personnage préféré reste Shane, celui qui passait pour le cowboy beauf de l'équipe, celui en qui on ne ferait jamais confiance s'avère finalement être le plus fidèle, le plus sensible, celui qui n'aurait et d'ailleurs qui n'aura jamais trahi Vic.
Et que dire de cette fin, cette claque en plein visage, moi qui m'attendais soit à voir Vic et Shane s'entretuer dans un bain de sang, soit les voir se retrouver, exténué de se courir après et finir par s'écrouler en pleure, pas du tout, ce qui choque le plus dans cette fin, ce sont finalement les détails, tous ces détails qui nous achève en tant que spectateur, ce n'est pas voir Shane se suicider (bien que j'ai été vraiment choqué à ce moment), c'est de voir qu'il le fait quasiment sous les yeux de ses collègues, ce n'est pas de voir sa famille morte, c'est de voir qu'il n'aura pas pu offrir des roses à sa femme, ce n'est pas de voir Vic s'en sortir, c'est de la voir impassible devant ce qu'il a fait, de voir qu'il retournera un jour dans la rue, malgré le mépris des autres envers lui, c'est de voir que jusqu'au bout il continuera de se persuader que seul Lem était son ami, même pas capable de mettre une photo des hommes qui lui faisaient confiance, même pas une photo de Ronnie et surtout, même pas une photo de Shane, c'est voir le pilot être le pilier de la fin, c'est de voir que la fin de la série n'est pas une fin de l'histoire, les flics sont toujours là, à leur travail, la famille Mackey continuera de vivre sans Vic, c'est une fin qui prend aux tripes, qui tiraille le spectateur qui aimait ces personnages, qui aurait voulu que tout finisse bien. La fin est aussi grande que le reste de la série, à son image, d'ailleurs c'est cette réputation pour la fin qui m'a fait démarrer The Shield et autant dire que je ne suis pas déçu.
The Shield c'est 88 épisodes auxquels on ne ressort pas indemne, d'une noirceur jamais égalé, plein de doutes, de tristesses et surtout, de colère.