Tout était réuni pour me faire apprécier la saison 1 de The Terror : une adaptation de Dan Simmons, une aventure arctique, des acteurs que j'apprécie, un soupçon de fantastique, une saison one-shot nous prévenant des mystères à rallonge.
Mais bien que les ingrédients soient réunis, la mayonnaise ne prend pas. L'univers pour commencer ne rend pas honneur à l'histoire. Les décors extérieurs puent l'écran vert, la neige fait du bruit de polystyrène de mauvaise qualité.
Les passages en intérieurs sont foirés la faute à une lumière mal calibrés (certes il fait sombre et on est dans la cale d'un bateau mais un peu de respect pour mes rétines). Idem pour les personnages bien trop ressemblants physiquement. Certes on est dans le blizzard, dans les cales de bateau, dans le froid emmitouflés sous 3 vestes et 4 cagoules, avec une barbe hirsute et des cheveux gras. Mais le résultats, c'est qu'en dehors des personnages principaux, je n'ai réussi à identifier clairement quasi personne avant la fin, donc difficile de s'attacher. J'avais même l'impression parfois de voir surgir un nouveau personnage avant de comprendre que c'est celui que l'on voit depuis 3 épisodes;
Mais surtout, le plus dommage pour moi est le côté fantastique, mal exploité, pas assez assumé. Je ne vois pas l'intérêt de mettre des ressorts scénaristiques fantastiques si un ours polaire aurait pu faire la même chose ou presque. Il fallait soit aller plus loin dans le fantastique, soit se dire que l'horreur de la réalité décrite se suffisait à elle même. Et c'est le cas, c'est même le plus réussi dans cette saison : la description de la lente perte d'humanité des ces hommes perdus dans l'immensité de cet enfer blanc.
Bref, ce bijou potentiel s'avère un caillou aride, certes plaqué d'un or assez plaisant. Mais le tout fait trop toc pour m'emporter, malgré un travail d'acteur très intéressants, qui permet pour moi de passer tout juste la moyenne.