Dans un futur proche au japon, le "robot ménager" est désormais présent dans toutes les maisons. Cet androïde au service de ses propriétaire ne se distingue des humains que par l'auréole lumineuse qu'il projette au-dessus de sa tête, et par son comportement très codifié. Il est considéré comme un objet au même titre qu'un sèche-linge ou un aspirateur, et tout comportement empathique envers lui est socialement réprouvé.
Voilà qu'un jour Rikuo, lycéen de son état, découvre dans le rapport d'activité de Sammy son robot domestique que celle-ci est allée de sa propre initiative faire un tour dans un lieu inhabituel.
Rikuo se rend sur place et découvre un bar caché dans une ruelle. La règle de l'établissement est : "Aucune discrimination entre humain et robot". Et effectivement, les robots enlèvent leur auréole, ce qui est illégal, et adoptent un comportement humain, devenant ainsi indiscernables des clients humains.
Le thème de cette série en six épisodes semble éculé, mais il aborde le problème sous un angle un peu différent, celui de l'après Blade Runner. Si les robots acquièrent une conscience, quels rapports peuvent-ils construire avec les humains ? Les rapports entre humains et robots peuvent-ils être aussi profonds, voire même plus qu'entre humains ?
L'idée est intéressante, et la réalisation est soignée. Les graphismes ne sont pas désagréables, même si la 3D fait un peu plastique par moments. Les personnages, et en particulier les clients du bar sont très bien conçus, on aimerait apprendre à les connaître.
Le plus gros problème est là à mon avis : du fait du format très court, la plupart de ces personnages restent totalement superficiels, il aurait été intéressant de creuser plus profondément leur psychologie.
Au rang des défauts, on peut également citer la narration parfois un peu brouillonne.
En conclusion je dirais que Time of Eve est une série assez anecdotique, mais pas déplaisante, et qui mérite qu'on s'y attarde.